Qu’ils soient courts, longs, vallonnés, plats, à côté de chez nous ou à l’autre bout du monde, les circuits font partie intégrante du show MotoGP. Certains incarnent la modernité et le futur de ce sport, d’autres, son glorieux passé. Profitons de l’annulation du Grand Prix du Kazakhstan pour faire un tour d’horizon des circuits que l’on aimerait voir ou revoir dans le cadre du mondial. Bien sûr, vous êtes invités à participer en commentaires.
Ces circuits et pays que l’on aimerait visiter de nouveau
Avec un circuit vient tout un héritage, une culture, et parfois, des spécificités liées à l’architecte. Dans le passé, le MotoGP a foulé de nombreux tracés iconiques, qui, malheureusement, ne sont plus au programme.
Commençons avec le plus évident d’entre eux, Spa-Francorchamps. Peut-être le plus beau circuit du monde, tout simplement. Pour rappel, le Grand Prix motocycliste de Belgique existait depuis 1921, ce qui en fait l’un des plus vieux événements en sports mécaniques. Spa était présent lors de la première édition du championnat du monde en 1949, puis y resta sans discontinuer jusqu’en 1979. Après une courte alternance avec Zolder, on y revint jusqu’en 1990, et puis… plus rien.
Porté par la Formule 1, Spa-Francorchamps s’éloigna du monde moto jusqu’à très récemment. En effet, les 24 Heures de Spa motocyclistes s’y déroulent chaque année dans le cadre du championnat du monde d’endurance FIM EWC, et ont d’ailleurs couronné le YART-Yamaha il y a quelques semaines de cela. Cela signifie qu’il est adapté pour les deux-roues, et qu’un retour des MotoGP n’est pas si utopiste. Embarquez pour un tour avec Niccolò Canepa, pilote pour le YART, en cliquant ici ; vous le désirerez tout autant que nous.
Spa-Francorchamps, c’est le mythe, la légende, du raidillon de l’eau-rouge à l’épingle de la Source. Par pitié, que l’on y retourne !
Traversons l’Europe pour rejoindre la Hongrie, et plus précisément, Mogyoród. Il s’y trouve un circuit, grand par la renommée mais petit par la taille. Le Hungaroring est un tourniquet « à l’ancienne », avec du dénivelé, des vues sympathiques et des virages aussi prenants les uns que les autres. Au calendrier de la Formule 1 depuis 1986, il ne manque jamais d’impressionner les fans en raison de la météo changeante, où des possibilités de dépassement dans le virage n°1, lieu où Nelson Piquet humilia Ayrton Senna.
En F1, l’étroitesse du tracé n’offre pas beaucoup d’autres possibilités mais nous sommes convaincus que les motos pourraient s’y faufiler. De plus, ça n’est pas si irréaliste, puisque la présence des monoplaces signifie qu’il est « FIA grade 1 », soit déjà très sûr. Une adaptation pour les deux-roues est possible dans ces cas là (comme à Spielberg, ou le COTA d’Austin), tout du moins plus probable qu’un circuit non gradé en premier lieu.
Et oui, il s’agirait d’un retour puisque nos héros ont déjà bataillé en Hongrie ! En 1990 et 1992, nous y avons fait une halte mais aucune suite ne fut donnée après ces deux éditions. Quoi qu’il en soit, le Hungaroring reste un circuit très sous-côté quand l’on évoque les bons tracés européens, et aurait largement sa place au calendrier MotoGP.
Plus succinctement, citons quelques circuits qui mériteraient un retour. Impossible d’omettre Kyalami, en Afrique du Sud, sorte de tourniquet qui permettrait à la FIM d’offrir l’expérience MotoGP sur les cinq continents. Historiquement, le Sud du continent Africain est une grande terre de moto (entre l’Afrique du Sud et la Rhodésie, désormais le Zimbabwe), et il serait très sympathique d’y retourner, à Kyalami, ou à Phakisa.
Ensuite, citons également le Brésil, pays qui manque cruellement. De manière générale, il est dommage de n’avoir qu’un seul Grand Prix en Argentine pour toute la zone Amérique du Sud, et le Brésil serait un lieu idéal pour en accueillir un autre. Nous n’osons même pas imaginer le bijou d’Interlagos au programme, car il est trop tourné vers la Formule 1 pour voir rouler des motos (même si l’édition 1992 du GP du Brésil s’y est déroulé). Pourtant, il faudrait y remédier et imaginer des modifications car l’Autódromo Internacional Nelson Piquet, ou Jacarepaguá pour les plus pointilleux d’entre vous, a été démoli pour préparer les Jeux Olympiques de Rio de Janeiro en 2016. C’est ici que Jorge Lorenzo créa la légende du « Por Fuera » en 2003 après avoir doublé une flopée de pilotes par l’extérieur. Espérons que l’engouement autour du jeune loup Diogo Moreira se poursuive afin de pousser pour une telle candidature !
Finalement, nous devons évoquer Brno ou Laguna Seca car nous apprécions particulièrement ces tracés, mais nous en avons déjà parlé longuement dans de précédents articles que vous pouvez retrouver en cliquant sur les noms respectifs.
C’est tout pour aujourd’hui ! Demain, nous chercherons de nouvelles destinations possibles afin de s’établir durablement. Et vous, quels circuits aimeriez-vous revoir au calendrier ? Dites-le nous en commentaires !
La deuxième partie est désormais en ligne, cliquez ici pour la retrouver.
Photo de couverture : United Autosports