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Parlons MotoGP

Que valait cette saison 2023 ? Pendant six jours, « Parlons MotoGP » dresse un bilan global de l’année. Après avoir étudié ce qui n’avait pas marché, concentrons nous désormais sur les bons élèves, et, plus globalement, sur tout ce qui a fonctionné cette année. Avec, à chaque fois, trois points par épisode. Retrouvez le volet précédent en cliquant ici. Vous êtes prêts ? C’est parti !

 

Campione del mondo

 

Commençons par le commencement, à savoir, le champion du monde MotoGP. Contrairement à beaucoup d’autres, je suis pleinement convaincu par ce pilote, et je pense qu’il fait déjà partie des plus grands de l’histoire motocycliste. C’est un peu passé sous silence en raison de la bataille pour le titre, mais il a réalisé une saison exceptionnelle au niveau de la performance pure. Très fort en qualifications avec sept poles, en Sprint avec quatre victoires et des top 3 bien sentis, mais surtout, lors des Grands Prix.

On le sentait parfois mesuré le samedi, pour mieux enfoncer le clou le dimanche, et ça paye. Il a fini sur le podium chaque fois qu’il n’est pas tombé lors d’une course principale (15 fois sur 20), ce qui est assez incroyable. Le tout, avec des coups de génie foudroyants, comme à Jerez, par exemple, mais aussi, en Indonésie.

Plus que Jorge Martin, on le sent capable de dominer le MotoGP de bout en bout sur une saison. Il tombe souvent, certes, mais encore heureux ! Car c’est la seule chose qui le retient de frôler la saison parfaite. Il est au-dessus des autres dans presque tous les domaines. Le fait qu’il eut été couronné à Valence (par deux fois d’ailleurs) ne doit pas nous induire en erreur : il fut monstrueux.

 

Parlons MotoGP

Héroïque à Misano. Photo : Michelin Motorsport

 

Frères d’Italie

 

Après Bagnaia, vient Ducati. Le MotoGP est sous l’emprise du constructeur italien, qui réalise, lui aussi, l’une des plus grandes saisons de tous les temps. Même avec 18 victoires en 20 Grands Prix, ça n’a pas été soporifique et c’est pour ceci que la firme de Borgo Panigale figure dans les points positifs.

En donnant un matériel au moins aussi bon aux officiels qu’aux privés, Ducati rend service au MotoGP et il faut le croire. Car imaginez seulement si Bagnaia avait bénéficié d’un réel avantage par rapport à Jorge Martin et Marco Bezzecchi. Les rouges pourraient rendre la catégorie inintéressante, mais choisissent de ne pas le faire. C’est aussi stratégique, car une Ducati, au moins, est toujours bien placée.

Mais aussi dangereux ! Bagnaia n’est pas passé loin, au final, de se faire manger par un satellite. Ce qui aurait été assez dramatique à gérer sur le plan de la communication. Au final, Ducat’ prend le titre constructeur, Bagnaia le titre pilote, et Prima Pramac Racing le titre équipes. Tout le monde et content, et notamment les privés.

Je désirais absolument leur tirer mon chapeau, car les deux autres formations armées de Desmosedici ont été fantastiques. Chez Mooney VR46 comme chez Gresini Racing, ça travaille bien, dans le bon sens, sans trop en vouloir et avec une grande balance entre les deux pilotes. Ducati a le pied sur le sport, certes, mais au moins, il y a toujours du suspense (les huit vainqueurs différents le prouvent), et ça n’a pas souvent été le cas dans l’histoire alors profitons-en pendant que ça dure.

 

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Ce système permet aussi l’explosion de nouveaux talents comme Marco Bezzecchi. Photo : Michelin Motorsport

 

Le petit Espagnol

 

Pour finir, comment ne pas parler de Dani Pedrosa, l’homme qui a rayonné lors de ses deux apparitions en 2023. Je pense qu’il est difficile de jauger de l’impact d’un pilote d’essai car les ingénieurs sont aussi responsables du développement de la moto dans le bon sens que lui, mais force est de constater que son apport est considérable.

À Jerez, d’abord, l’un de ses tracés préférés. Parti 6e, il a terminé le Sprint à cette position, et le Grand Prix septième. Certes, c’était une belle performance, mais rien d’exceptionnel pour autant. Les deux autres KTM étaient très rapides sur le tracé Andalou. En revanche, à Misano, c’était simplement fantastique.

Depuis la 5e place sur la grille, il s’en alla terminer quatrième du Sprint et du Grand Prix, en faisant, globalement, meilleure impression qu’un Brad Binder en catastrophe sur l’ensemble du week-end. Cela ne sert à rien de répéter à quel point ces exploits sont fous, ubuesques, anachroniques. Au-delà du résultat, Dani Pedrosa montre qu’il était possible d’aller vite avec la RC16 sans la violenter, et c’est peut-être le plus grand enseignement que doivent en tirer les pilotes KTM.

C’est tout pour cette petite rétrospective concernant ce qui a été cette saison ! Avez-vous d’autres remarques ? Dites-le nous en commentaires !

 

Il n’a pas pris une ride ! Photo : Michelin Motorsport

 

Photo de couverture : Michelin Motorsport

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