La saison MotoGP 2025 sera lancée demain en Thaïlande, et elle n’est à manquer pour rien au monde ! Tour au long du mois dernier, Parlons MotoGP s’est penché sur le potentiel destin de tous les pilotes, en livrant, à chaque fois, quelques prédictions. Mais il n’y a pas qu’eux qui comptent : aujourd’hui, embarquez pour un tour d’horizon des autres échéances et événements attendus. Hier, nous avons étudié le profil de Marc Marquez dans un épisode que je vous invite à retrouver en cliquant ici.
L’avenir de KTM
Je n’en ai encore jamais parlé dans cette rubrique, mais il me paraît impossible de ne pas l’évoquer. Bien évidemment, il faudra garder un œil sur KTM toute l’année durant, car la situation économique de la marque autrichienne était plus qu’inquiétante il y a quelques mois. Avec quatre talents répartis en deux équipes, la firme de Mattighofen est absolument essentielle pour la pérennité de l’écosystème MotoGP : elle offre une exposition de premier choix à Red Bull, monstre de l’entertainement, en plus de partiellement faire vivre la catégorie Moto3. Difficile de ne pas penser au sort de celui qui incarne le mieux cette entreprise, à savoir, le génie Pedro Acosta.
Qu’adviendra-t-il de KTM ? La dernière rumeur évoquant un possible rachat par BMW est-elle fondée ? Si la situation se dégrade de nouveau, quid de Tech3, véritable institution française ? Seul l’avenir nous le dira, alors, espérons que tout se passe pour le mieux.
KTM respire, mais pour combien de temps ? Photo : KTM
Une potentielle rivalité légendaire ?
J’en ai déjà parlé, et je vais en reparler toute l’année durant. La dernière rivalité marquante en MotoGP remonte aux affrontements entre Valentino Rossi et Marc Marquez. Depuis, la tension inhérente à ces bagarres viriles – sur et hors de la piste – est retombée, pour ne pas dire qu’elle est totalement inexistante. Cependant, la position actuelle de Marc Marquez lui permettra, sans doute, de jouer le titre mondial. Tout le monde imagine son coéquipier Pecco Bagnaia comme son clair rival, et la fréquence à laquelle ces deux légendes se retrouvent aux avant-postes pourrait conditionner une nouvelle rivalité.
Pour l’instant, l’entente est cordiale… mais la saison n’a pas encore commencé. L’accrochage de Portimao début 2024 n’a pas détérioré leur relation. Il y a peu de chances pour que Bagnaia entre dans ce jeu là, lui qui n’a jamais usé de pression psychologique effrontée lors de ses deux dernières campagnes, face à Jorge Martin. Mais je reste convaincu que Marc Marquez, lui, est prêt à tout pour gagner, y compris déstabiliser son adversaire – dans le meilleur des cas –, voire, lui rentrer dedans au sens propre comme au figuré.
La filiation entre Bagnaia et Rossi, que l’on annonce plus présent dans les paddocks MotoGP que ces dernières années, pourrait ajouter de l’épaisseur à cette rivalité. Bref, vous savez à quel point j’aime les ambiances tendues, et à quel point j’attends beaucoup de cette confrontation !
Marc Marquez sera au centre de l’attention, et ce tant qu’il sera en mesure de gagner. Photo : Michelin Motorsport
La tornade David Alonso
N’oublions pas le futur ! David Alonso, révélation de l’année 2023 et Champion du monde Moto3 en titre, se frotte à la catégorie Moto2 avec de grandes ambitions. Forcément, il faudra garder un œil sur lui. Il s’est blessé pendant l’hiver, et les premiers essais au sein de l’écurie Aspar ne laissent rien présager d’exceptionnel. Mais ceux qui ont suivi la saison Moto3 2024 savent à quel point il peut choquer le paddock tout entier.
Personne n’est encore parvenu à remporter le titre Moto2 en tant que rookie. Certains ne sont pas passés loin – notamment Marc Marquez et Raul Fernandez, deuxièmes dans leurs premières saisons respectives –, mais entrer dans l’histoire est le quotidien du Colombien depuis plus d’un an. Un tel défi ne lui fait pas peur. Par ailleurs, seulement cinq pilotes ont réussi le doublé petite catégorie/catégorie intermédiaire au XXIe siècle : Dani Pedrosa, Manuel Poggiali, Marc Marquez, Alex Marquez et Pedro Acosta. Alonso pourrait-il entrer dans ce club très fermé dès 2025 ? Réponse dans quelques mois !
Le n°1 le plus difficile à conserver ?
Il y a quelques jours, j’ai pu constater que vos prédictions concernant Jorge Martin n’étaient pas si éloignées des miennes : certains le voient plus haut, d’autres plus bas, mais j’ai l’impression que nous sommes assez d’accord sur une campagne achevée entre la 3e et 6e, voire 8e place pour les plus pessimistes. Je n’ai vu personne affirmer qu’il pourrait réitérer son exploit ; justement, ce sera à observer de près.
N’est-ce pas le n°1 le plus difficile à conserver depuis le début de l’ère MotoGP en 2002 ? C’est fort probable : l’autre exemple qui me vient en tête est celui de Joan Mir, après 2020, mais la Suzuki était encore très performante en 2021, ce qui lui permit de terminer troisième. Dans le même style, comment ne pas évoquer le n°1 de Nicky Hayden en 2007, arboré dans une ère extrêmement compétitive qui le vit tomber à la 8e place du classement un an après son sacre en 2006, sans aucune victoire et deux fois moins de points inscrits. Où Martin se situera-t-il ? Fera-t-il pire que le « Kentucky Kid », ou, au contraire, « validera-t-il » son effort de 2024 ? Cette storyline m’intéresse au plus haut point.
Quels pilotes, équipes ou dynamiques allez-vous surveiller de près en 2025 ? Dites-le moi en commentaires !
Jorge Martin aura fort à faire, surtout qu’il est déjà blessé. Photo : Michelin Motorsport
Photo de couverture : Michelin Motorsport / Je n’ai pas parlé de Quartararo et des Japonais, mais bien sûr, il faudra suivre leur progression.
