Parlons MotoGP : Ce pilote semble avoir disparu !

C’est l’heure du bilan ! Comme chaque année depuis trois ans, Parlons MotoGP se lance dans une entreprise assez importante : dresser le bilan de chaque pilote à l’issue de la saison 2024, aujourd’hui, au tour d’un pilote quasi-disparu, Augusto Fernandnez. Une bonne partie de l’hiver durant, nous allons remonter le classement à l’envers, jusqu’à parler en détail de la campagne du champion du monde. Vous êtes prêts ? C’est parti !

Hier, nous sommes revenus sur le cas de Joan Mir ; cliquez ici pour retrouver cet épisode.

 

Le plus discret d’entre tous

 

La date de parution de cet article est bien choisie, puisqu’elle coïncide avec son arrivée chez Yamaha en tant que pilote d’essai. Je vous rassure, il s’agit là d’un pur hasard, mais nous en reparlerons tout de même un peu plus tard.

Concernant sa saison, que dire ? Honnêtement, il est le pilote dont j’ai le moins parlé cette année, et ceci me pose problème au moment d’écrire ces lignes. Pour Joan Mir et Luca Marini, même s’ils ont comptabilisé moins de points, j’avais beaucoup à raconter, car leurs deux campagnes respectives étaient assez intéressantes – pour différentes raisons. Dans le cas d’Augusto Fernandez, c’est tout le contraire, et vous l’aurez deviné, ce n’est pas bon signe.

 

 

Fions-nous donc aux résultats, car la réalisation internationale ne l’a pas beaucoup montré. Avec 27 points au compteur, il fait mieux que le duo Honda Repsol, mais pire que tout le reste. Il s’agit du pilote sur une moto européenne le moins bien classé, largement derrière son homonyme Raul Fernandez. Son meilleur résultat était une septième place en Sprint à Jerez ; ce qui n’est pas mal, mais il ne faut pas oublier le grand nombre de chutes lors de cette épreuve.

Le dimanche, il n’a jamais fait mieux que 10e, en Malaisie. C’est dur, très dur, surtout à notre époque où une bonne douzaine de pilotes peuvent jouer le top 5 sur une année complète. Il n’y a pas la moindre pole, le moindre meilleur tour en course, et, tout de même 13 résultats blancs sur 19 Grands Prix disputés. Tout cela s’accompagne de sept abandons, un record pour lui en carrière. Avec 19 erreurs au total, il est cinquième du classement des chutes, devant Joan Mir ou Marco Bezzecchi qui, eux aussi, ont souvent trouvé le chemin des graviers.

 

Une comparaison qui fait mal

 

Le pire, ce n’est pas sa place ou ses performances anecdotiques. Non, ce qui fait mal, c’est la comparaison avec Pedro Acosta car cette saison, nous n’avons vu qu’un seul pilote Tech3. Sur les réseaux sociaux de l’équipe, les posts concernant le rookie furent beaucoup plus fréquents, ce qui n’aida pas à combattre l’invisibilité totale d’Augusto Fernandez.

Ce ne sont pas moins de 188 points qui les séparent à la fin de l’année, alors que Pedro est beaucoup tombé également. Il n’y a jamais eu match. C’était couru d’avance, d’accord, mais personnellement, j’attendais bien plus d’un pilote qui ne m’avait jamais déçu.

 

 

Mon erreur

 

Je l’ai dit récemment, mais je me suis trompé à son sujet. Depuis 2019, je suivais ses efforts, sa progression assez impressionnante qui le mena jusqu’au titre de champion du monde Moto2 en 2022. Puis, lors de son année rookie en MotoGP, il avait réalisé une saison correcte, solide, ponctuée par une énorme quatrième place au Mans. J’en attendais beaucoup, donc.

Mais force est de constater que cette saison, il a sombré. Pour preuve, il a marqué près de trois fois moins de points – alors qu’il ne partait pas d’une base inatteignable – et n’a pas été prolongé par KTM Tech3. C’est dommage, car j’avais foi en lui, mais l’histoire n’a pas été tendre avec Augusto comme avec mes certitudes.

La firme autrichienne se sépare de Fernandez ; à raison, ça me peine de le dire. Il n’avait plus sa place, surtout quand l’on connaît le nom de ses remplaçants, Enea Bastianini et Maverick Vinales. Il s’est retrouvé un guidon de développeur chez Yamaha ; c’est une bonne chose, car avec l’effectif sujet aux blessures qui compose l’escadron bleu, je suis assuré de le revoir au départ d’une course en 2025.

 

Conclusion

 

Malheureusement, il n’y avait pas grand-chose à dire sur Augusto Fernandez, qui quitte le royaume des titulaires par la petite porte. Une saison plus transparente qu’atroce lui coûta sa place, après deux ans d’histoire en MotoGP seulement. À mon sens, la sanction est difficile mais juste, ou, du moins, justifiée. À 27 ans, il doit prouver son talent chez Yamaha pour espérer faire un retour au plus haut niveau dans les plus brefs délais.

Je suis curieux de savoir ce que vous avez pensé d’Augusto Fernandez en 2024, alors, dites-le moi en commentaires !

Pour rappel, cet article ne reflète que la pensée de son auteur, et pas de l’entièreté de la rédaction.

 

 

Photo de couverture : KTM Tech3