Ils n’ont pas chômé durant cette saison 2023. Pendant l’hiver, « Parlons MotoGP » va se pencher sur chacun des engagés de cet exercice, et dresser le bilan ; aujourd’hui, au tour du pilote fantôme Takaaki Nakagami. A-t-il réussi ? A-t-il échoué ? Pouvait-on en attendre davantage ? L’heure est à l’analyse. Bien sûr, vous êtes invités à donner votre avis en commentaires, car celui-ci compte énormément. Hier, nous sommes revenus sur Álex Rins, dans un article que vous pouvez retrouver en cliquant ici.
Une saison de plus
Takaaki Nakagami traverse son aventure en MotoGP. Pour sa sixième saison, il se classe de nouveau 18e avec seulement 56 points. Franchement, il n’y a pas grand-chose à dire sur lui si ce n’est qu’il est absolument anecdotique, transparent. Cela est dû à son caractère discret, très Japonais dans l’esprit, mais aussi, à son statut de pilote « par défaut », en attendant qu’un autre nippon vienne prendre sa place financée par le grand pétrolier Idemitsu. Un temps, on voyait en Ai Ogura son logique successeur, mais depuis qu’il s’est écroulé fin 2022, puis blessé, ça n’est plus à l’ordre du jour.
Du coup, Takaaki remet le couvert pour un an supplémentaire, sans avoir rien prouvé de plus, si ce n’est à mi-saison, le temps quelques manches consécutives. C’est assez dramatique, il faut le dire, car il prend la place de quelqu’un sur la grille. Le bilan est assez vite fait, et il est encore moins bon que les années précédentes. Aucun top 7 pour la première fois, et seulement trois top 10. Une huitième place comme meilleur résultat à Assen, et c’est tout.
Je pense qu’il s’agit du pilote avec le moins de coups d’éclats sur la saison. Même certains remplaçants et wild-cards ont connu quelques performances notables, mais pas lui. Je ne peux pas vous dire une seule action positive l’impliquant – j’ai rajouté ce terme car il fut responsable de la chute de Brad Binder pendant le Grand Prix d’Argentine. Je ne lui ferai pas l’affront de le comparer à Alex Rins, vainqueur au bout de trois Grand Prix sur la machine avec laquelle il évolue depuis 2018. Heureusement pour la forme, il termine devant au classement général pour seulement deux points, alors que l’Espagnol n’a terminé que quatre courses. Ça fait peur.
Est-ce si terrible ?
Cependant, je pense qu’on peut lui reconnaître une qualité ; la régularité. Assez étrangement d’ailleurs, lui ne semble pas impacté par le déclin de Honda, et continue de finir autour de la 13e position avec peu de chutes à l’échelle d’une campagne, quoi qu’il se passe. Il en compte seulement une cette saison le dimanche, à Austin.
Une fois que l’on a accepté qu’il est là en raison du sponsor, et que c’est Takaaki Nakagami, alors on ne peut pas se plaindre. Qui en attendait plus ? Personne. Quand on le compare à un champion du monde MotoGP comme Joan Mir au sein de l’équipe officielle, ça n’est pas si terrible. Taka’ est un pilote honnête, et à déjà 31 ans, il ne sert à rien de lui tomber dessus. De même qu’il est inutile de l’accabler pour avoir connu la descente aux enfers de Honda vérifiée dès 2019. Personne n’attend de lui qu’il sauve le plus grand constructeur mondial.
C’est dommage qu’un jeune ne puisse pas bénéficier d’un guidon supplémentaire, mais au final, Honda est tout aussi responsable que lui. Si la marque la plus puissante du monde motocycliste a besoin de l’argent d’Idemitsu, alors que dire de plus ? Les billets ont toujours raison.
Que pensez-vous de ce pilote, si et seulement si vous l’avez vu à l’écran en 2023 ? Dites-le moi en commentaires ! D’ailleurs, j’en profite pour vous souhaiter un joyeux Noël, avec une pensée pour les gens seuls en ce soir.
Photo de couverture : Michelin Motorsport