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MotoGP circuit mythique

Ces dernières semaines, une bonne nouvelle a régalé tous les fans de MotoGP : Brno, un circuit mythique, va faire son grand retour au calendrier en 2025. Grâce à l’entrepreneur Karel Hubacek, les forêts tchèques vont de nouveau vibrer et nous offrir des images somptueuses. C’est l’occasion de souligner l’héritage d’un Grand Prix autrefois incontournable.

 

Enfin le retour !

 

Depuis quelques années, on nous vend beaucoup de nouveaux tracés qui, finalement, peinent à s’imposer au calendrier. Je pense à l’Inde, où nous n’irons sûrement plus, ainsi qu’au Kazakhstan, à la Finlande et même à la Hongrie, sur un complexe qui devait pourtant être réserviste en 2024. Mais au bout du compte, aucun circuit ne nous faisait autant saliver que le joyaux Brno absent du calendrier depuis 2020.

Ce bijou ; parlons-en. Très subjectivement, je pense qu’il s’agit de l’un des plus beaux au monde, en tout cas parmi ceux empruntés par notre championnat. On y retrouve toutes les caractéristiques d’un grand tracé, à savoir du dénivelé, des virages offrant de magnifiques opportunités de dépassement, et surtout, chose exceptionnelle, aucun dégagement asphalté. Un vrai circuit à l’ancienne, non parasité par des virages à l’angle, des épingles et autres attributs « Tilkesques ». De plus, la nature aux alentours lui procure beaucoup de cachet.

 

MotoGP circuit mythique

C’est aussi l’occasion de se replonger dans des archives qui nous semblent tellement lointaines… que le temps passe vite. Photo : Michelin Motorsport

 

De beaux souvenirs

 

Les grands moments ont jonché l’histoire de l’événement, mais ils sont trop nombreux pour les détailler tous. Pêle-mêle, citons la domination de Max Biaggi, qui, avec sept victoires dans la forêt de Brno, égale Giacomo Agostini. Impossible de ne pas mentionner son wheeling démentiel à la fin de la course 500cc en 1998. Sept succès, c’est aussi le total de Valentino Rossi, qui y a remporté sa toute première course en carrière, classe 125cc en 1996.

Côté français, Randy de Puniet (2003), Alexis Masbou (2014) et Johann Zarco (2015) y ont tous remporté au moins une course, ce qui en fait un lieu particulièrement clément avec les pilotes de l’Hexagone – en comparaison avec les autres circuits mondiaux. Nous pourrions aussi parler de la spectaculaire bataille entre Jorge Lorenzo et Dani Pedrosa en 2012, tout comme de cette victoire sensationnelle de Cal Crutchlow sous la pluie en 2016, la première d’un Britannique depuis Barry Sheene en Suède, 35 ans auparavant ! Ce n’est pas fini : Rappelez-vous aussi du triomphe de Brad Binder en 2020, premier succès pour KTM en MotoGP.

 

MotoGP circuit mythique

Binder avait surpris tout le monde, personne ne s’attendait à le voir briller de la sorte. Une victoire assez inexplicable. Photo : Michelin Motorsport

 

Enfin, souvenons-nous de Karel Abraham, valeureux pilote s’il en fut, dont le père n’est plus propriétaire du circuit. Longtemps, il a été le fer de lance du pays sur les pistes, et n’a pas démérité comme nous l’avons constaté dans un autre article. Nous trouvions cela vraiment dommage que DORNA snobe la Tchéquie, car il s’agit toujours du deuxième lieu le plus souvent visité (51 fois), juste derrière Assen avec ses 75 représentations. De plus, le public y répond toujours présent ; En 2019, Brno se classait cinquième des Grands Prix les plus attractifs, avec pas moins de 186 793 spectateurs sur le week-end. Seuls Chang (226 655), Le Mans (206 323), le Sachsenring (201 162) et le Red Bull Ring (197 315) faisaient mieux sur ladite saison.

 

Des pilotes à surveiller

 

Place à un peu de science-fiction. Il est encore trop tôt pour déterminer les dynamiques de la saison prochaine, mais certains pilotes actuels se sont déjà illustrés sur cette bande d’asphalte. Nous avons déjà évoqué le cas de Brad Binder, dernier vainqueur MotoGP en date, qui avait été plus qu’à l’aise au moment de son exploit. Marc Marquez, futur pilote d’usine Ducati, y compte déjà quatre succès dont trois en catégorie reine. Ça sera sans doute plus difficile pour Joan Mir, assuré d’y participer avec l’équipe officielle Honda. Il avait pourtant triomphé de la course en Moto3 lors de la saison 2017, qu’il avait d’ailleurs remporté avec les honneurs. Fabio Di Giannantonio a pris l’un de ses quatre succès en carrière sur cette piste en 2018, lorsqu’il évoluait en Moto3. Un peu plus tard dans la journée, un jeune Pecco Bagnaia franchissait la ligne d’arrivée de la course Moto2 en première place.

En 2019, Alex Marquez avait pris une victoire assez dominante en Moto2. Lui aussi filait droit vers le titre mondial. Puis, finalement, en 2020, Enea Bastianini, futur couronné, était parvenu à surclasser Sam Lowes en Moto2. À croire que remporter ce GP porte chance ! Depuis l’introduction de la catégorie Moto2 en 2010, six pilotes se sont imposés avant d’aller décrocher le Graal la même saison. Qui sera le suivant ? Réponse l’année prochaine.

Que pensez-vous du retour du Grand Prix de Tchéquie au calendrier ? Dites-le moi en commentaires !

Pour rappel, cet article ne reflète que la pensée de son auteur, et pas de l’entièreté de la rédaction.

 

Vous reprendrez bien un peu de Suzuki GSX-RR ? Photo : Michelin Motorsport

 

Photo de couverture : Michelin Motorsport

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