Qui faire monter aux côtés de Pecco
Bagnaia ? Une question difficile, à laquelle nous
essayons de répondre.
Hier, nous présentions le cas d’Enea Bastianini dans un volet
dédié, trouvable ici même.
III) Martín, le choix logique
De l’autre côté, un Jorge Martín pas au top de sa forme. Les
principaux atouts du champion du monde Moto3 2018 sont nombreux, à
commencer par une vitesse formidable en qualifications. Il peut
être considéré comme l’un des plus dangereux le samedi, avec deux
poles en 2022. Plus fougueux que Bastianini, il ne compte qu’une
victoire en Grand Prix mais est bien plus régulier dans la
performance, avec cinq podiums contre deux victoires exclues. Jorge
est un talent hors du commun, remarqué depuis plus longtemps qu’un
« Bestia ». S’il ne dispose que de 6,36 points
par course, cela passe à 11,66 quand il
termine dans les points, donc pas si loin des
13,12 de Enea malgré l’écart de 35 points
au général. Martín a également terminé devant son
concurrent plus souvent que l’inverse quand les deux ne chutent pas
(3 à 1).
Autre statistique avancée intéressante : Sur les quatre courses où
les deux ne vont pas au tapis, Martín pointe devant avec un écart
de 4’’407 en moyenne, loin d’être
négligeable.
Martinator est un pilote Pramac, « plus proche »
du guidon officiel que Bastianini malgré les arguments de ce
dernier. S’il est vrai qu’il disposait du package 2022, ce dernier
ne semble pas être si bien né, donc pas forcément un avantage en
comparaison de la GP21 d’Enea, bien connue des ingénieurs. Certes,
il compte plus de chutes/résultats blanc mais a été emporté par
Bagnaia au Qatar.
Il n’est pas exempt de défauts pour autant. L’Espagnol tombe
souvent, et se fait largement dominer par son coéquipier Zarco
(114 points à 70) sur la même machine. Lui aussi
compte des résultats en dents de scie, et aucune victoire cette
année. Objectivement, il réalise une moins bonne saison que
Bastianini. Sujet à blessures, il a déjà manqué de nombreuses
courses en carrière, dont quatre en 2021.
IV) Conclusion
Selon nous, Jorge Martín est le choix plus
évident. Au delà des arguments avancés précédemment, Jorge donne
plus cette impression de « talent générationnel » que
Bastianini, malgré le fait que ce dernier compte un bout de saison
fantastique. Avoir Martín en pilote officiel, c’est l’assurance de
se qualifier très haut, et de développer un énorme potentiel
remarqué depuis des années. Il faudra juste faire attention à sa
fragilité physique, qui pourrait devenir un problème.
Cela permet de placer Enea chez Pramac avec une machine de l’année
en cours. faire monter Bastia est un peu trop risqué pour la
MotoGP, d’autant plus que la série de résultats moyens de l’Italien
joue contre lui juste avant de signer. De surcroît, cela ne
créerait pas de frustrations pour les deux talents car chacun
prendrait du galon.
Quel est votre choix ? Dites le nous en commentaires
!
Photo de couverture : Michelin Motorsport