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MotoGP anniversaire

Ça n’a pas pu vous échapper. Le MotoGP fêtait son 75e anniversaire lors du week-end de Silverstone, et cela s’est matérialisé par des décorations spéciales, qui, pour la plupart, rendaient hommage à l’histoire de notre sport. Qu’est ce qui a fonctionné, et qu’est ce qui n’a pas marché ? C’est parti pour une petite rétrospective !

 

Génial

 

Premièrement, laissez-moi vous dire que j’ai adoré. J’en parlais dans un article dédié à cela juste avant le GP, mais il a tenu toutes ses promesses, et pas uniquement grâce aux décorations historiques. D’ailleurs, le petit teaser publié par le compte officiel MotoGP induisait en erreur car les équipes n’ont pas opté pour les couleurs que l’on pouvait deviner. Cela a rajouté un petit effet de surprise assez séduisant.

 

MotoGP anniversaire

Honda avait vraiment fait du bon travail, avec des combinaisons inspirées de celles de 1983 ! Photo : Honda Repsol

 

En musique

 

Tout était globalement réussi. La musique d’introduction des pilotes était modifiée pour l’occasion, reprenant quelques uns des plus gros classiques de l’histoire du rock. C’était grandiose ; j’ai particulièrement apprécié la fin, où la Ducati de Bagnaia regardait droit dans le carénage l’AJS victorieuse de Leslie Graham, premier champion du monde motocycliste en 1949. Vous pouvez le retrouver ici si vous ne l’avez pas vu, et je vous conseille de monter le son :

 

 

Des décorations incroyables

 

Vient le moment de juger les décos. Selon moi, la plus réussie n’était autre que celle des Aprilia officielles, qui rendaient hommage à Max Biaggi. Particulièrement, celle de Maverick Vinales avec la n°12 en jaune. C’était fidèle, esthétique, et joli à voir. J’ai beaucoup aimé la Ducati officielle également, qui reprenait le code couleur de 2003. Honnêtement, ils devraient la garder jusqu’à la fin de l’année car je la trouve beaucoup plus belle ainsi.

Les Honda Repsol étaient folles également, on aurait cru revoir Randy Mamola et Freddie Spencer sur la piste, à condition de regarder le classement à l’envers. Globalement, il faut féliciter toutes les équipes, car aucune n’a lésiné. De plus, certains mécaniciens ont même vêtu leurs plus belles tuniques « à l’ancienne » pour coller au thème, notamment chez Yamaha et LCR Honda. Une touche d’histoire en plus qui fait plaisir, et qui montre l’implication des différents acteurs dans le projet.

 

MotoGP anniversaire

Réussite totale, l’une des plus belles de ces dernières années. Photo : Michelin Motorsport

 

Des marques jouent le jeu… et d’autres moins

 

Une de mes craintes était justifiée. J’ai rêvé de voir certaines marques changer de typographie pour une plus ancienne, mais sur ce point, il est toujours difficile de leur faire comprendre que ça peut en valoir la peine. Alors, mettons déjà en avant les bons élèves. Laissez-moi féliciter Michelin, l’entreprise qui a le plus joué le jeu. Ingénieurs équipés de varsity jackets tout droit sorties des années 1980, casquettes style snapback à visières plates pour les trois hommes du podium, logo orange à l’ancienne sur toutes les machines et combinaisons… la firme française a été exemplaire. Dans le même genre, Castrol a régalé avec la décoration de la Honda de Johann Zarco.

En revanche, d’autres ont un peu déçu. Premièrement, Monster Energy. C’était le sponsor titre du Grand Prix de Grande-Bretagne, et en ce sens, on comprend qu’ils ne puissent pas forcément jouer avec leur image. Mais tout de même, ça tranchait trop. Ensuite, Red Bull, un autre acteur majeur du MotoGP qui aurait pu apporter une touche d’histoire (et d’esthétique) aux KTM officielles, qui n’étaient d’ailleurs pas très réussies à mon goût.

 

C’était très fort. Photo : Michelin Motorsport

 

Des décorations moins osées

 

Le niveau était haut mais certaines équipes ne se sont pas démarquées sur ce point. La livrée Aprilia Trackhouse Racing était belle, mais peut-être y avait-il mieux à faire avec l’héritage sportif américain en Grands Prix. Hormis les KTM blanches, j’avoue ne pas avoir compris le projet de la firme autrichienne pour GasGas Tech3. Pourtant, l’écurie française a une histoire tellement riche… c’est dommage. Constat similaire pour Ducati VR46, qui aurait pu trouver bien mieux dans le catalogue de Valentino Rossi pour l’honorer. Finalement, c’est Gresini Racing qui m’a le plus désappointé. Non pas parce que la Desmosedici GP23 des frères Marquez n’était pas belle, mais parce qu’on l’avait déjà vu à l’occasion du Grand Prix de Saint-Marin 2022, avec Enea Bastianini et Fabio Di Giannantonio au guidon !

 

Conclusion

 

Je ne m’attendais pas à autant d’implication de la part des différentes parties. C’était splendide. Maintenant, j’aimerais que cela devienne une tradition comme c’est le cas pour le week-end de Darlington en NASCAR, aux États-Unis. À Assen plutôt qu’à Silverstone, d’ailleurs, car malheureusement, le public ne semblait pas au rendez-vous.

J’ai hâte de lire vos retours sur ces célébrations ! Qu’en avez-vous pensé ? Dites-le nous en commentaires !

 

Du grand art. Photo : LCR Honda.0

 

Photo de couverture : Michelin Motorsport