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La saison 2023 a notamment été marquée par un grand nombre de blessures, n’épargnant pas les meilleurs de la catégorie. Par le fait, les équipes remplacent (ou pas) les absents le temps d’une ou plusieurs courses par des wild-cards, des pilotes inscrits pour une courte période de temps afin d’assurer la présence de l’équipe sur la grille. Malheureusement, ces derniers sont souvent au fond du peloton et ne bénéficient pas d’un temps d’antenne conséquent ; c’est pourquoi nous voulions leur consacrer deux articles. Passons en revue tous les remplaçants, en analysant leur entame en détail. Hier, nous sommes revenus sur trois pilotes, dans un article que vous pouvez retrouver en cliquant sur cette phrase en surbrillance.

V) Dani Pedrosa

Le grand retour de Dani Pedrosa, légende Honda, au guidon d’une KTM. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’Espagnol n’a pas déçu. Cette fois, il s’agissait d’une vraie wild-card, qui accompagnait les efforts de Brad Binder et Jack Miller.

Alors que sa dernière participation s’était soldée par une honnête 10e place, Dani a été rayonnant, déjà lors des essais libres puis en qualifications. Il faut tout de même préciser que Jerez est comme son jardin, d’autant qu’il y avait effectué de nombreux tests au guidon de la RC16.

 

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Grande Dani. Photo : Michelin Motorsport

 

Mais tout de même, voir un Pedrosa acclamé par le public et congratulé par ses coéquipiers de cette manière, ça fait chaud au cœur. Sa course fut juste, achevée en 7e position après s’être élancé 6e. Un exploit de plus, s’il en fallait un, qui consolide sa place dans l’histoire.

VI) Lorenzo Savadori

Nous allons faire un peu plus court car lui aussi est un habitué. Récurrent au guidon de l’Aprilia RS-GP depuis 2020, il avait été titularisé en 2021 mais l’expérience tourna au cauchemar. Cette année, il fit sa première apparition au Mans mais pas dans l’équipe d’usine. En effet, RNF ne disposait d’aucun pilote en forme, ce qui est extrêmement rare à l’échelle de l’histoire des Grands Prix, mais qui s’est déjà produit avec Repsol Honda en Argentine cette saison (aucun pilote au départ le dimanche).

Oui, il y eut beaucoup de chute mais ne pas commettre d’erreur est louable ; il ne faut pas oublier que rester sur ses roues est le premier enjeu en sports motocyclistes. Il termina avant-dernier (avec seulement Jonas Folger derrière lui) mais sa 12e place devint, par le fait, son meilleur résultat en MotoGP ! C’est toujours sympathique de marquer des points, alors n’allons pas le descendre davantage.

VII) Iker Lecuona

Enfin, une vraie wild-card comme on les aime. Un remplacement surprenant, frais, qui teste et récompense un jeune talent. Cela est d’autant plus étonnant qu’il eut lieu chez Honda Repsol, équipe la moins inspirée sur tous les plans.

 

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Wild-card Honda Repsol d’un pilote Honda en Superbike, qui plus est en espagne… ça ne vous rappelle rien ? Photo : Michelin Motorsport



Alors qu’il perçait seulement en Moto2, un transfert hâtif vers le MotoGP chez KTM Tech3 lui brûla les ailes un peu trop tôt. Pourtant, a posteriori, ses saisons 2020 et 2021 étaient loin d’être ridicules. À l’aube de sa vingtaine, il n’eut pas le choix que de retrouver un guidon en WSBK, cette fois au sein de l’équipe officielle Honda.

Depuis, il a retrouvé du poil de la bête. En 2022, on lui découvrait une régularité exemplaire et surtout, sa première accession au podium. Aux côtés de Xavi Vierge, il se défend plutôt bien et a donc été choisi pour suppléer Marc Márquez à Jerez.

Bon, le jeune Espagnol n’a pas brillé (avant-dernier de toutes les séances importantes), mais au moins, il est resté sur ses roues. Dans l’absolu, un retour en MotoGP après un passage en Superbike est difficile, mais pourquoi pas ; Iker compte seulement 23 printemps avec grande marge de progression. Comme aux autres, nous lui souhaitons le meilleur.

VIII) Danilo Petrucci

Et enfin, le dernier, familier des fans de Grands Prix. Après une pige chez Suzuki l’an dernier en Thaïlande, Danilo Petrucci fit son grand retour chez Ducati au Mans. Nous étions particulièrement intéressés par ce comeback prometteur.

Premièrement, on annonçait de la pluie – qui n’est jamais venue, et l’on sait à quel point le facétieux italien apprécie ces conditions. Ensuite, la moto marche bien et il en a déjà maîtrisé l’essence par le passé. Finalement, Le Mans ; de 2018 à 2021, aucun pilote n’a marqué plus de points que « Petrux » sur le mythique tracé (72 unités, contre 51 pour Jack Miller). Inutile de vous rappeler qu’il y avait également triomphé en 2020.

Clairement, il y avait de quoi être impatient. Malheureusement, la réalité de la course nous rattrapa. Antépénultième lors des qualifications, il finit avant-dernier du Sprint et 11e de la course. Certes, le résultat final n’est pas si terrible mais la même loi s’applique que pour Jonas Folger et Lorenzo Savadori ; les nombreuses chutes devant n’y furent pas pour rien. Malgré tout, on ne peut s’empêcher de se poser la question ; que se serait-il passé si Dame Nature avait fait tomber la pluie sur le Bugatti ? Nous ne le saurons jamais.

Quoi qu’il en soit, revoir Danilo Petrucci fait toujours plaisir. Quelle wild-card vous a le plus marqué parmi toutes celles qui se sont succédé en 2023 ? Dites-le nous en commentaires !

 

L’Italien est largement apprécié. Photo : Michelin Motorsport

Photo de couverture : Michelin Motorsport

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