En attendant la prise de connaissance de Cédric Tangre avec le team TOBC, mercredi soir, nous sommes allés voir un Flat Track amateur qui se déroulait à côté de Daytona.
Deux pistes, une d’un quart de mile (400 m environ) et une d’un demi mile (800 m) en terre très dure et poussiéreuse sur la trajectoire, mais très sableuse hors trajectoire. Sur la première, les courses amateurs de 5 à 8 tours s’enchaînent toutes les 10 minutes. Pas le temps de souffler, les pilotes qui viennent de finir leur course ne sont pas encore sortis de la piste que ceux de la course suivante y pénètrent. De tout, des enfants de 5 ans à l’arrière-grand-père de 81 ans (si, si !) en passant par les meilleurs amateurs ou presque pros venus s’entraîner en perspective de l’AMA Flat Track de Daytona jeudi et dimanche. ET tous, sur des motos dépourvues de frein avant, voire des deux freins pour les plus anciennes !
Un spectacle inconnu en Europe et une atmosphère à la fois bon enfant et sérieuse que les américains cultivent avec enthousiasme.
Et bien sûr, le numéro 13 porte toujours son légendaire cuir noir agrémenté d’un squelette!
Sur le demi mile, l’équipe professionnelle Triumph s’y entraîne. Des vitesses de 160 km/h sur une moto sans frein avant sur une piste de terre battue; impressionnant !
Brad Baker « The Bullet », le pilote qui a battu Marc Marquez au dernier Super Prestigio traîne dans le paddock, les ombres s’allongent; il est temps de nous diriger vers Daytona et sa Main Street, rue historique de la ville et haut lieu de la Bike Week où les bikers règnent en maîtres.
Mais les rois de la fête sont les bikers, ces amoureux de la moto de route ultra personnalisée, qu’elle soit sportive au bras oscillant de plus d’un mètre, GT américaine aux carénage et accessoires à aveugler ceux qui la regardent tant ils brillent, à trois roues avec au choix deux devant ou deux derrière, et surtout chopper à la roue avant de 40 pouces et/ou surbaissée au point de poser les genoux au sol à l’arrêt.
Oubliez l’ambiance des « grandes années » des abords du Bol d’Or avec ses excès; tout se passe sans heurts (ou presque), la police, très présente mais discrète, veille sans faire de zèle. On prend juste la précaution d’interdire les lieux un peu plus chauds que les autres aux mineurs, aux porteurs d’insignes belliqueux ou connotés bad boys, aux personnes armées (et oui, c’est l’Amérique et son 2ème Amendement que certains affichent même sur leur tee-shirts). Même sans avoir une âme de Biker tatoué ou simplement « décalcomanié », on y trouve du plaisir à déambuler dans ce monde éphémère qui ne dure qu’une décade.
Bon, il est maintenant l’heure de rentrer pour être en forme pour la première journée sur l’International Speedway Of Daytona dont nous avons aperçu les immenses tribunes éclairées toutes les nuits, qui forment un halo à l’arrière de la ville.
Mercredi, ce sera le ballet bien rodé de l’installation de tout le matériel des équipes du Daytona 200, et l’immersion pour nous dans ce team TOBC tant attendu par tous les observateurs et passionnés d’ici.