La conférence post qualification du Grand Prix d’Italie a réuni Marc Márquez, Fabio Quartararo, Danilo Petrucci, Marcel Schrotter et Tony Arbolino.
Comme à notre habitude, nous reportons ici les propos bruts de Fabio Quartararo, sans la moindre interprétation journalistique.
Vous étiez en mesure de faire la pole à un moment, puis Marc vous a dépassé. Mais vous avez fait une journée vraiment très solide. On parle beaucoup de la vitesse de pointe des Yamaha en ce moment, mais vos performances sont exceptionnelles…
Fabio Quartararo : « oui, c’est vrai que notre vitesse n’est pas la meilleure mais il est difficile d’avoir une moto parfaite. Nous avons nos points positifs et nos points négatifs, mais la moto est très bonne, je me sens vraiment très à l’aise, elle tourne très bien, et je pense donc que c’est le plus important pour être rapide ».
Vous avez fait la pole à Jerez mais c’est la première fois que vous roulez au Mugello en MotoGP. Est-ce différent car il semble que vous avez une grande chance de monter sur le podium avec Marc et les Ducati ?
« Bien sûr, Jerez était différent avec cette pole position à laquelle nous ne nous attendions pas. Ici, nous avons été vraiment solides durant tout le week-end. Notre rythme est bon mais nous ne savons pas pour le moment quels pneus nous allons utiliser demain. Nous déciderons donc après le warmup. Nous allons essayer une sorte de pneu et nous verrons lequel nous allons utiliser pour la course ».
Vous avez un bon rythme avec vitesse de pointe de 15 km/h plus lente que vos adversaires. Cela ne va-t-il pas vous obliger à taper dans vos pneus dans les virages ? Comment seront vos pneus à la fin de la course ?
« Pour le moment, la course n’a pas commencé (rires) donc je reste calme. Comme je l’ai dit avant, nous avons des points positifs sur la moto et des points négatifs, mais je pense dans les virages, la moto est très bonne. Je me sens très bien dans les virages rapides. À coup sûr, je devrai attaquer un peu plus durant les premiers tours car ce sera un grand groupe, mais dès que le groupe se séparera, avec peut-être 6 pilotes, je pense que je serai un peu plus doux avec les pneus pour les préserver ».
La MotoGP est-elle plus facile pour vous que la Moto2 ?
« (Rires) Non ! Ce n’est pas facile. Je pense que la Yamaha est l’une des motos les plus faciles mais qu’aucune MotoGP n’est facile à piloter. Il y a beaucoup de choses différentes avec la Moto2, les pneus qui changent normalement à chaque course, l’électronique, la puissance sur laquelle vous devez beaucoup travailler à chaque virage. Personnellement, je me suis adapté à la MotoGP, mais il n’est pas facile de piloter cette moto ».
Lors de la qualification, vous êtes apparu en colère durant votre 2e run. Que s’est-il passé ?
« Avant toute chose, tous les pilotes veulent obtenir la pole position, mais durant ce tour je ne m’attendais pas du tout à améliorer, car je n’avais pas fait beaucoup d’erreurs mais de petites erreurs qui m’ont empêché d’être un peu plus rapide, et quand j’ai vu Marc premier, j’ai pensé que c’était peut-être d’un 1 dixième ou d’un peu moins. Mais dès que j’ai su que c’était de plus de 2/10, il était bien plus rapide que nous. C’est pourquoi j’ai pu paraître un peu en colère, mais bien sûr j’étais également très heureux en même temps ».
Les pneus s’usent assez vite ici, après 6 ou 7 tours. Comment cela affecte-t-il votre stratégie ? Allez-vous attaquer en début de course ou préserver vos pneus ?
« Pour moi, ce n’est pas un problème. Disons que nous avons travaillé avec chaque pneu et comme je l’ai dit auparavant, nous devons faire le bon choix, et c’est un style de pilotage différent. Si vous prenez le tendre, vous devez penser à la fin de course, alors qu’avec le dur vous pouvez attaquer beaucoup. Le médium est entre ces 2 options. Pour moi la décision se fera après le warmup et il semble assez difficile de faire le bon choix ».
Classement Q2 Grand Prix d’Italie MotoGP :
Crédit classement : MotoGP.com