Le team manager de l’équipe RNF de Razlan Razali revient sur la saison 2022 en insistant sur le fait que la prestation du rookie Darryn Binder a été tout sauf décevante. Parachuté depuis le Moto3, le Sud-Africain s’en est bien sorti dans un contexte pas facile au guidon d’une Yamaha encore plus loin en termes d’évolution que les trois autres en piste qui était déjà plus ou moins figée depuis 2019… Au contraire de Jack Miller, qui était le dernier en date à avoir fait le grand saut, sous l’impulsion de Honda, de la catégorie d’entrée des Grands Prix vers l’élite, le frère de Brad, pilote KTM, n’était pas soutenu par un grand constructeur. Il faisait même ses gammes dans la plus modeste des structures privées… Alors Zeelenberg ne l’oublie pas.
Dans son analyse de la saison 2022 qui aura marqué, pour son équipe RNF, comme pour lui-même, la fin de la relation avec Yamaha pour en commencer une autre aventure avec Aprilia, Wilco Zeelenberg insiste sur la prestation du rookie Darryn Binder. Et d’abord parce que le Sud-Africain a dû apprendre le MotoGP dans une situation de crise : « 2022, honnêtement, ce fut une période difficile pour nous tous. Malheureusement, nous n’avons pas pu atteindre les objectifs sportifs que nous nous étions fixés pour cette année, mais, comme nous le savons, nous pouvons apprendre beaucoup de l’expérience et encore plus de situations compliquées ».
« Darryn Binder s’est révélé être le bon choix«
Face à une telle adversité, Darryn Binder a sans nul doute beaucoup assimilé… Zeelenberg le confirme : « nous sommes très heureux que Darryn ait été le bon choix pour nous. Il a travaillé dur tout au long de l’année. Il est toujours parti de zéro, mais a fait des choses incroyables. Avec sa meilleure course en Indonésie, il a vraiment impressionné et il n’y avait pas que l’équipe ». Il ajoute : « sur le plan négatif, son apprentissage a également comporté plusieurs accidents qui l’ont privé d’une grande partie de sa confiance. C’était donc très triste de le voir terminer l’année à Valence comme ça ».
« Cependant, nous devons être fiers de ce qu’il a fait et de la façon dont il a travaillé avec toute l’équipe » insiste Zeelenberg qui conclut sur motorcyclesports : « nous lui souhaitons le meilleur pour sa nouvelle aventure en Moto2 et espérons qu’il pourra profiter de l’expérience acquise avec nous ».
Darryn Binder est certes celui qui regrette le plus grand nombre de chutes durant cette année 2022, mais il a marqué des points à trois reprises cette saison : en Indonésie, en Catalogne et en Australie. Il a fini sept courses. C’est à Mandalika, en Indonésie, qu’il a obtenu son meilleur résultat avec une 10e place par des conditions humides.