Le pilote français a retrouvé un certain niveau au guidon de la Honda, de quoi le rassurer avant d’entamer une nouvelle aventure.

Si tout semble indiquer que Johann Zarco pilotera dans l’équipe Avintia en 2020, rien n’a encore été officiellement annoncé. Ce qui est sûr, en revanche, c’est que l’expérience du pilote français sur la Honda a débloqué des choses après une saison très compliquée chez KTM, et que cela ne pourra être que bénéfique pour la suite.

En plein Grand Prix de Valence, il s’exprimait d’ailleurs sur le retour de certaines sensations qu’il avait perdues depuis plusieurs mois et qui l’a rassuré. « Je sens que j’ai besoin de remettre la confiance et des automatismes sur la moto qui ne sont pas encore là », expliquait-il alors. « Le temps que l’on passe à faire un truc, on a déjà passé le virage. Sur la Yamaha j’avais des automatismes qui m’amenaient à rouler vite et là je sens que cela peut aussi bien marcher. Pas avec la même technique mais la moto répond comme en Australie et en Malaisie donc on ne perd pas ses zones de travail. »

« Je préfère ne pas comparer avec la moto que j’ai eu cette année (la KTM, ndlr.), car dès que j’essayais d’au moins trouver du rythme j’étais par terre et là je ne le suis pas et ça c’est top. Quand je rentre dans les virages je pense encore à ce que je dois faire, ce n’est pas mon corps qui le fait automatiquement. Ça vient mais on gagne du temps quand ça devient automatique. Je suis content de le sentir et de me remettre sur cette voie car je peux la reprendre vu que j’y suis. »

Toutefois, bien que son aventure avec KTM n’ait pas tourné de façon positive, le numéro 5 reconnaît qu’il lui aurait été difficile d’être rapide avec la Honda sans être passé par la RC16 : « Peut-être pas, car j’aurais plus souffert à me dire « je n’ai pas mes sensations », et là je sais que c’est possible », a-t-il commenté. « Cela m’a appris [des choses]. Cela m’a fait perdre un peu de niveau mais au moins cela m’a ouvert. Là je suis arrivé, j’ai dû rouler sur une moto sans avoir le temps de vraiment la régler mais en sachant qu’elle a du potentiel, et je n’aurais jamais su le faire avant. Or là je n’étais pas devant mais je n’étais pas dernier non plus. »

Bien qu’aucune des deux n’ait abouti comme il le souhaitait, ces expériences ont servi à Zarco pour progresser sur son pilotage et sur son mental, et nul doute que cela lui sera très bénéfique sur la Ducati, dont il devrait normalement hériter chez Avintia.

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