Johann Zarco a une vision certainement plus claire de son avenir en MotoGP qu’il ne l’avait il y a seulement un an, à la même époque. Le Français était alors dans l’expectative, avec un projet Avintia sur une Ducati qui, sur le papier, semblait relever du chant du cygne. Au lieu de ça, c’est plutôt le Phénix renaissant de ses cendres qui a été joué et le double Champion du Monde a trouvé le nid pour reprendre son envol. Il se souvient …
Johann Zarco a terminé treizième le dernier championnat MotoGP, mais il en tire certainement plus de satisfactions que son compatriote Fabio Quartararo qui s’est classé huitième au même classement général. Et pour cause : s’il n’a pas gagné trois fois comme le pilote Yamaha, il a remporté une grande victoire : celle de relancer sa carrière, dans l’ornière après quelques mois passés chez KTM en tant qu’officiel.
Une parenthèse avec la moto autrichienne dont le mauvais scénario s’est écrit dès les premiers tours de roues. Une expérience qui lui faisait appréhender le premier contact avec la Ducati GP19. Une découverte qui l’a heureusement rassuré, ce qui a tout de suite lancé son nouveau défi sur de bonnes bases.
Johann Zarco se souvient ainsi : « il y a un an, j’avais des doutes, mais déjà au test de Malaisie, j’ai compris que tout irait bien. La base technique de la moto m’a donné plus de confiance dès le début. C’était déjà positif. Vous pourrez alors surfer davantage sur cette attitude positive. L’équipe a également apprécié la façon dont je me suis adapté ».
Il précise : « mes doutes ne portaient pas sur la mécanique, mais plutôt sur le contrôle de la situation globale ». Mais là aussi, les assurances sont venues : « Ducati m’a dit qu’ils étaient derrière tout ça, et ils me l’ont montré ».
Tout s’est révélé à Brno pour Zarco
Les éléments de départ validés, il ne manquait plus qu’un bon résultat pour mettre le projet sur de bons rails. Et c’est arrivé dès la troisième course à Brno, marquée par une pole position et un podium : « la pole position et le podium de la troisième course m’ont donné confiance en mes capacités », confirme le tricolore. « Je n’ai pas pu recommencer, mais cette course était une vision claire qu’ensemble nous pourrions réaliser quelque chose d’intéressant ».
Il termine : « le défi était de revenir au niveau supérieur et d’obtenir une moto compétitive. Depuis Misano, il était clair, même si je ne savais pas encore si ce serait l’équipe de l’usine ou Pramac, que j’allais avoir la même moto que les officiels ». On rappellera que Johann Zarco est un double champion du monde Moto2. Avec 16 victoires, il est le pilote français qui a le plus concrétisé en Grand Prix moto, même s’il ne compte encore aucun succès en catégorie reine.