En MotoGP, il y a les pilotes, étincelants gladiateurs des temps modernes, y compris du monde d’après, vivant dans un espace-temps différent de celui du commun des mortels et incroyablement indifférents à la douleur des blessures que leur métier inflige constamment à leur corps. Mais à côté d’eux, dans le box, il y a le chef mécanicien sans qui, il ne serait rien. Parmi eux, il y en a un qui a passé le cap des 500 Grands Prix à Barcelone. Il s’agit de Ramon Forcada…
Ramon Forcada a connu ses heures de gloire avec Jorge Lorenzo, a été mis au purgatoire par Maverick Viñales et connait à présent la rédemption avec Franco Morbidelli. Ce dernier, dès sa victoire à Misano 1 qui était sa première réalisation en MotoGP, a eu une pensée pour son chef mécanicien : « je pense que nous travaillons très bien avec l’équipe. Nous avons plus d’expérience maintenant et nous savons assez rapidement ce dont nous avons besoin de la moto. Avec Ramon, nous avons pu faire les bons pas au bon moment ».
Le technicien catalan de 63 ans compte donc maintenant 500 Grands Prix, soit pratiquement toute une vie ! « Après tant d’années passées ici, il est impossible de penser à retourner à une vie normale » déclare le vétéran. Il a travaillé avec de nombreux champions, d’Aspar à Puig, de Kocinski à Barros, en passant par Lorenzo et Vinales. Un préféré ? « Tous, mais pour des choses différentes. Aujourd’hui, nous disons que je continue à avoir des contacts importants avec Jorge, Barros et Checa », raconte Forcada à « La Gazzetta dello Sport ».
Un hommage à Casey Stoner
Il y a aussi eu des moments de tension à retenir dans le garage Yamaha MotoGP, notamment avec Jorge Lorenzo. Mais qui était le plus fort ? « Le pilote avec le plus grand talent était Stoner, sans entraînement ni rien d’autre, il est monté sur la moto et bam, il a fait le chrono. Mais les bons pour moi sont ceux qui, ayant déjà tout, travaillent dur pour s’améliorer : Jorge en était un, Barros, mais Franky Morbidelli aussi. Ce n’est que la deuxième année avec lui, mais il a une idée claire de ce qu’il faut pour que ça se passe bien ».
Maintenant, Ramon Forcada travaille avec un pilote humble, désireux d’apprendre : « c’est facile de travailler avec lui, vous pouvez lui parler et tout expliquer. Aussi parce qu’il est le premier à vouloir savoir… Lors du confinement, il a beaucoup travaillé physiquement et mentalement : maintenant je le vois plus impliqué, mais aussi plus calme et concentré ».
Pour le titre MotoGP, il commente : « les trois premiers devant ont quelque chose de plus. Mir certainement aussi, je le compte plus que Dovizioso, même si chaque dimanche tout peut changer. Mais je me demande si cette folie continuera jusqu’à la fin, ou si tôt ou tard le championnat deviendra normale et les plus forts commenceront à gagner ».
This weekend we celebrate Ramon Forcada's 500th GP! What an achievement! 🥳5⃣0⃣0⃣@PET_Motorsports | #SepangRacingTeam | #MotoGP | @FrankyMorbido12 pic.twitter.com/0bvTa2Wc1u
— PETRONAS SRT (@sepangracing) September 20, 2020