Faisant suite à la présentation 2021 du team Petronas SRT, Razlan Razali, le patron du team malaisien, a répondu aux questions de la cinquantaine de journalistes présents en visioconférence.
De nombreux sujets ont été abordés, des objectifs de l’équipe pour 2021 à l’arrivée de Valentino Rossi en passant sur une éventuelle association avec la VR46, et nous reviendrons sur chacun d’entre eux, mais a également été évoquée la continuité de la collaboration entre Yamaha et l’équipe malaisienne, le contrat actuel liant les deux structures arrivant à échéance fin 2021.
Là, Razlan Razali a répondu avec sa franchise habituelle, et s’il n’a caché ni ses griefs ponctuels contre la firme d’Iwata, ni le fait d’avoir reçu des propositions de la part d’autres constructeurs, le big boss du team Petronas SRT énonce clairement sa volonté de poursuivre avec Yamaha, avec le souhait, ou à condition, de passer du rôle de simple client payant à celui de partenaire…
Razlan Razali : « nous avons commencé à discuter la prolongation avec Yamaha depuis décembre de l’année dernière. J’ai déjà le premier brouillon de proposition pour les cinq prochaines années de la part de Yamaha et nous sommes actuellement en train de discuter. Nous espérons aboutir sur tout en mai ou juin de cette année. En ce sens, cela progresse bien. »
Le Team Principal précise : « Je ne nierais pas le fait que quand certains constructeurs veulent parler avec nous, nous les écoutons. Notre porte est toujours ouverte pour écouter et pour étudier toutes les possibilités. Mais notre décision concernant la sélection du constructeur dépend aussi de ce que notre principal partenaire veut, donc nous sommes très influencés parce que Petronas veut faire en 2002 et après. C’est une entreprise qui veut travailler avec la plus grande marque en terme de positionnement sur le marché, de performance, de bilan, etc. Donc, à moins qu’ils nous disent le contraire nous suivront la direction qui, pour le moment est de continuer à travailler avec Yamaha, car les deux dernières années ont été fantastiques et nous n’aurions pas pu faire ce que nous avons réalisé sans le soutien total de Yamaha Motor Company. »
Le boss du team malaisien admet néanmoins que :
« Nous avons abordé la situation lors de notre briefing de
fin d’année avec Yamaha, en décembre, où en même temps ils nous ont
fait une proposition pour les cinq prochaines années. Nous avons
expliqué que nous nous sentions juste un client payant et non un
partenaire. Nous avons estimé que c’est nous qui voulions faire
plus. Nous avons été très, très déçus lorsque nous avons perdu le
championnat et Yamaha a perdu celui des constructeurs à Valence 1.
Nous étions même plus déçus qu’eux.
Nous leur avons expliqué tout cela et j’ai été heureux de voir
qu’ils ont reconnu ce fait et que leur proposition pour 2022 et
au-delà est plus vaste que ce qui s’est passé lors des deux
dernières années. Comme je l’ai dit auparavant, ils observeront le
développement des pilotes de divers championnats asiatiques et
japonais ainsi que celui de nos jeunes pilotes en Moto3 et en
Moto2. Ils veulent vraiment optimiser la relation que nous avons
pour être certains que nous développons les pilotes du mieux
possible pour que ces derniers rentrent dans la famille Yamaha.
Nous avons donc déjà vu cela, ce qui est très très positif, et nous
en sommes très heureux. Nous espérons pouvoir finaliser notre
nouvelle collaboration avec Yamaha en mai ou juin et que l’on
arrête de nous appeler un team satellite ou un team indépendant :
je déteste tout simplement ces deux termes
(rires) ! »
Enfin, de façon très concrète, Razlan Razali met les points sur les I : « s’il y a une évolution pour nos motos, nous la voulons plus rapidement. Je pense que c’est la chose la plus importante. Autant, l’année dernière, ils nous ont fourni les évolutions, mais nous avons remarqué que cela aurait pu être plus rapide. Par exemple, nous avons pris conscience que lorsque Valentino a été absent pour quelques courses, il y avait des pièces cruciales que nous aurions pu utiliser, et que finalement ils nous ont laissé utiliser. Cela conduit à, je ne dirais pas un mécontentement, mais quoi qu’il en soit nous devons mieux travailler ensemble en tant qu’équipe indépendante avec l’usine. Mais à part cela, nous avons signé en début de l’année dernière avec les machines que nous avons eues, et c’est juste qu’en termes de soutien pour les évolutions, si c’est viable, nous voulons que ce soit plus rapide plutôt que d’attendre longtemps. À part ça, Yamaha a été fantastique. »
