Tempête sous un crâne. Du moins lorsqu’il est casqué. Maverick Viñales se révèle au fil des saisons passées en MotoGP comme un personnage au mental sensible. Un grain de sable et la machine se grippe. Un moral au beau fixe et il en oublierait presque ses problèmes de grip… Au début de l’année, il affirmait être à la recherche d’un psychologue du sport. Une qualification adoubée dans l’environnement d’un Dovizioso depuis transfiguré. Mais il aura suffi de deux tests d’intersaison positifs pour faire changer d’avis l’équipier de Valentino Rossi.

Le mois de janvier dernier, l’officiel Yamaha déclarait : « j’essaie de trouver un psychiatre du sport, mais ce n’est pas facile, car je dois en trouver un bon, qui me comprend. Parfois, je ne suis pas totalement concentré, alors je dois certainement améliorer cela. Je suis le genre de personne qui veut s’améliorer chaque année et si je trouve un bon psychiatre du sport, je vais beaucoup m’améliorer, car la saison dernière, quand j’ai mal fait durant les courses, c’était en partie parce que j’étais démotivé ».

A moins de 10 jours de l’ouverture de la saison au Qatar, l’Espagnol a-t-il trouvé son bonheur. Que nenni. Pourquoi ? Parce qu’il ne cherche plus. Sur motorsport-total, il confirme ainsi son revirement : « pour le moment, je vais bien, je suis à nouveau en accord avec moi-même, j’essaie de rester détendu, d’éviter tout stress. Alors, pour l’instant, je n’en ai pas besoin ».

Vous aurez noté qu’il ne ferme pas définitivement la porte à l’opportunité… Les psychologues peuvent donc garder leur CV sous le coude. Celui qui a fini en tête les tests de Losail ajoute même : « peut-être qu’après trois ou quatre courses, lorsque la pression augmentera, si je mène le championnat ou pas »… Mais pour le moment, il préfère rester seul : « j’essaie de prendre plaisir à piloter, à donner de bons retours à l’équipe et à développer le mieux possible la moto ».

Le MotoGP est décidément un sport mental. Sur ce thème, le Doctor ne nie pas que les psychologues du sport puissent aider : « il est possible que certains pilotes en aient besoin ou que cela aide, mais cela dépend beaucoup du pilote ». On rappellera que le pilote Ducati Andrea Dovizioso estime que son entraînement mental a joué un rôle clé dans son ascension vers le statut de candidat au titre au cours des deux dernières années.

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