Le patron sur le terrain des troupes officielles Yamaha est maintenant un homme heureux. Ses rangs sont en effet constitués depuis hier et pour les deux prochaines années avec une paire à côté de laquelle le couple Batman Robin ne dépareillerait pas. Un pilote expérimenté et un autre en devenir qui se formera à son contact. Une belle combinaison. Mais Lin Jarvis a encore un joker à jouer, et à placer. Chez Tech3.
Sur les ondes de GPOne, Lin Jarvis est d’abord heureux d’avoir pu attirer un Maverick Viñales dans ses filets, et ce d’autant plus qu’il a eu du mal à couper le cordon ombilical avec Suzuki : « je suis ravi de cet accord car lorsque vous perdez un champion du calibre de Jorge Lorenzo, ce n’est jamais facile de trouver un remplaçant. Nous avions deux options : un pilote expérimenté et un jeune. Le premier cité était Pedrosa. L’autre Viñales, qui a cependant toujours été notre priorité. Nous avions mis au courant Valentino Rossi mais il n’a jamais participé à la décision qui devait sécuriser l’avenir de Yamaha ».
Dans l’ombre, il y avait aussi un troisième larron qui avait déposé son CV : « lorsque nous avons pris nos contacts, Iannone nous a informé de sa disponibilité. Un second Italien n’aurait pas été un problème même si notre sponsor préférait un Espagnol ». Quant au profil de Viñales, il avait séduit dès le départ Jarvis : « il n’est pas là pour faire de l’argent, ou devenir une star. Il veut simplement être Champion du Monde et être le meilleur. C’est ce qui m’a convaincu chez lui ».
Reste maintenant une Yamaha à pourvoir. Et elle est chez Tech3. Les Français ont déjà signé Jonas Folger. Qui pour la M1 vacante ? Pol Espargaró ? Rien n’est moins certain et à écouter Lin Jarvis, il n’est pas en position de force : « nous considérons Pol bien sûr, mais nous pensons aussi que sa Yamaha est capable de faire de meilleurs résultats que ceux enregistrés jusque-là. Et l’an dernier, il s’est fait battre par Bradley Smith ». Alors ? Alors il y a le cas Rins : « il n’a jamais été envisagé pour un guidon d’usine, mais nous serions ravis de le compter parmi nous au sein de l’équipe Tech3 dont les motos sont très proches des nôtres ». On rappellera que le même Rins n’a de cesse de réclamer un guidon d’usine, et qu’à ce titre, il est dans les petits papiers de Suzuki.