Fabio Quartararo

Dans moins de dix jours à présent, la saison de MotoGP va reprendre son cours pour une dernière parie de saison plus dense que la première puisque composée de quatre Grands Prix de plus et une campagne en outre-mer. Tout recommencera à Silverstone, pour l’échéance en Grande Bretagne d’un calendrier qui a offert cinq semaines de trêve aux protagonistes. Une longue pause dans l’espace-temps de cette compétition où l’on compte jusqu’au moindre dixième, mais qui ne suffira pas à améliorer le sort difficile des deux constructeurs japonais encore en lice. Un sujet et un souci pour les officiels qui réfléchissent à accorder des concessions au règlement à Honda et à Yamaha pour se remettre à niveau. Mais selon beaucoup d’observateurs, il faudra bien plus.

Lorsque l’on fait le point sur les deux constructeurs japonais encore en lice en MotoGP, on ne peut s’empêcher de penser à quel point le discours sur la méthode distillé par un Davide Brivio qui l’a élaboré durant sa période chez Suzuki est d’actualité. Cette analyse dont on vous a déjà parlé ici, met en exergue une culture d’entreprise qui n’est plus en adéquation avec la nouvelle ère ouverte par les marques européennes, et par Ducati en particulier.

Sur motorcyclesports, on découvre une analyse de Luca Cadalora qui confirme l’étendue du problème japonais : « Yamaha et Honda doivent comprendre comment tirer parti des possibilités offertes par la réglementation au lieu de continuer à utiliser des motos qui étaient rapides il y a deux ou trois ans » dit-il. « Je pense que s’ils ne modifient rien aux règles, les améliorations ne seront pas rapides, car les fabricants japonais mettent beaucoup de temps à appliquer les modifications importantes ».

© Lukasz Swiderek/PSP

« Marc Marquez et Fabio Quartararo essaient de faire ce qu’ils peuvent en MotoGP« 

Et cela a évidemment des conséquences sur les parcours de Marc Marquez et Fabio Quartararo : « ils sont tous deux confrontés à des motos qui ne sont pas performantes, ou du moins qui ne sont pas aussi performantes que celles de la Ducati, et ils essaient de faire ce qu’ils peuvent. Parfois, on dirait qu’ils se rapprochent de l’avant, mais pour cela, ils doivent exploiter 100 % de leur potentiel, alors que les pilotes des autres constructeurs peuvent atteindre 95 %. Quand ils en ont besoin, ils peuvent obtenir les 5 % manquants et les battre », a révélé l’Italien dans un entretien avec MotoSprint, évoquant également les problèmes de Honda et Yamaha.

En revanche, tout va bien pour Pecco Bagnaia, officiel Ducati, qui bénéficie même de la part de son compatriote et ainé d’une belle comparaison … « La performance de Bagnaia est plus que positive », a déclaré Cadalora dans un entretien avec MotoSprint : « je pense que les bons pilotes comme Pecco ne cessent d’évoluer, ils peuvent toujours apprendre quelque chose de nouveau à chaque situation et à chaque course. Bagnaia le fait de son mieux et, en même temps, ses rivaux rencontrent toutes sortes de difficultés ».

Puis est venue la comparaison avec le quintuple champion du monde Mick Doohan : « après des courses comme le Mugello, où il a dominé, il est difficile de ne pas se lancer dans cette comparaison. En effet, dans les deux cas, la combinaison de la moto et du pilote semble supérieure aux autres. Je suis content pour lui, il mérite vraiment tout ce qu’il a accompli » termine l’ancien champion du monde.

Source: Ducati Media

 

 

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