C’est une mise au point étonnante qui est faite par Petronas à la veille du Grand Prix d’Allemagne, mais qui n’est pas anodine au vu du contexte. Ce dernier, en effet, est commandé par une accélération du marché des transferts au fur et à mesure que l’échéance de la trêve estivale approche. Une étape où il faudra s’être déterminé sur l’exercice 2022 et au-delà. Les couleurs malaisiennes sont donc dans le dur des négociations à la fois avec Yamaha et avec Franco Morbidelli qui veut légitimement être bien servi. Pour ça, il faut mettre les moyens et ça tombe bien puisque Razlan Razali annonce qu’il va pouvoir à nouveau délier les cordons de la bourse…
Le déconfinement intéresse aussi visiblement les projections budgétaires en Grand Prix, et ça reste tout de même un signe positif sur une évolution favorable de la situation générale. Celle-ci a été évidemment impactée par une crise d’abord sanitaire puis rapidement économique que Razlan Razali explique ainsi : « bien que 2020 ait été une année incroyable pour nous, nous reconnaissons qu’il y a toujours des domaines où nous pouvons nous améliorer » commence l’homme de Petronas. « Nous avons eu d’excellents résultats, c’était bien pour l’équipe qui ne disputait que sa deuxième année en 2020. Mais malheureusement, succès et plus d’attention ne signifient pas toujours plus de revenus ».
« D’une certaine manière, obtenir plus de sponsors ne conduit pas toujours à plus de revenus car c’est toujours un climat commercial très difficile dans lequel nous opérons. Les gens sont toujours conservateurs et prudents quant à leurs dépenses », révèle le Malaisien, qui souligne en même temps : « mais nous sommes satisfaits pour le moment, compte tenu de la situation actuelle ».
Petronas : « nous sommes presque revenus à des finances normales »
« Nous avons pris un certain nombre de mesures d’économie la saison dernière car nous avons dû accepter certaines annulations de courses en raison du coronavirus. Mais tant que le calendrier 2021 reste tel qu’il est, avec au moins 18-19 courses, je pense que nous sommes suffisamment solides financièrement pour ne prendre aucune mesure d’austérité cette année. Nous sommes presque revenus à des finances normales », a ajouté fièrement Razali dans des propos relayés par Speedweek.
Un message fort au moment où les avenirs se décident. On ne devrait donc plus opposer à Franco Morbidelli la déflation des budgets pour expliquer qu’il ne peut pas avoir une M1 de dernier cri. Et d’autant moins si Valentino Rossi laisse la sienne en prenant sa retraite…