Chez Yamaha, on vit la révolution tranquille. Sur la M1, les nouveautés arrivent comme rarement auparavant, une structure d’essai est existante en Europe, la philosophie d’approche a évolué, à la satisfaction de Valentino Rossi, et les cadres japonais connaissent mutations et affectations. Il y a aussi les chasseurs de tête qui se sont mis en quête des connaissances qui leur font encore défaut. Récemment, on a débauché chez Ducati, ce qui n’a pas été au goût de tout le monde en Italie…
Chez Yamaha, on ne nie pas que l’on a pris un train de retard dans l’évolution de la M1, mais on se soigne. On part même chercher les connaissances chez la concurrence. Par exemple au sein d’une usine Ducati assez prolifique en innovations aussi variées que diverses ces dernières saisons. Mais c’est du côté du décodage des mystères de l’électronique que l’on cherche à exceller au sein de la marque aux diapasons.
Sur le sujet, l’arrivée de Michele Gadda venu du de l’équipe de Superbike a été utile mais ne s’avère pas suffisante. Du coup, on a kidnappé à Gigi Dall’Igna un de ses ingénieurs en la personne de Marco Frigerio. Cet ingénieur en électronique italien travaille depuis plusieurs années dans la maison Borgo Panigale et collabore actuellement avec Jack Miller. Il a de l’expérience en Superbike et en MotoGP. Il connaît tous les secrets du matériel et des logiciels Magneti Marelli. Cela pourrait aider l’équipe japonaise à faire un bond en avant dans l’électronique.
Selon Tuttomotoriweb, le directeur général de Ducati n’a pas apprécié la défection. Mais il devra s’y faire, comme Aprilia devait faire sans lui depuis qu’il s’était installé chez Ducati…