La sixième manche du championnat MotoGP millésime 2019 est consommée et avec elle, les tendances fortes de cette saison ont été dégagées. Une étape qui est une mauvaise nouvelle pour Yamaha. Malgré les discours encourageants entendus lors de l’entame de campagne, malgré les espoirs d’une réorganisation interne suivie d’une mise en place d’une structure test européenne avec Jonas Folger, rien n’a vraiment changé sur une M1 toujours en souffrance. Après un week-end que lui-même a évalué comme l’un des pires de sa longue carrière, Valentino Rossi tombe le masque…

Amertume et déception avec une pointe de résignation voilée.  Voilà l’état de santé du Doctor après être sorti la tête basse d’un Mugello pourtant adoré. Un week-end de ceux à oublier pour le 46, qui a dû en passer par la Q1 après avoir raté l’occasion d’entrer en Q2 lors d’une FP3 où tout s’est enchaîné. Contraint de partir d’une anonyme 18e place qui était sa pire performance depuis Assen 2006, alors qu’il était blessé, il a subi les affres de la course sans merci du fond de peloton pour se retrouver par terre.

Après avoir tiré les conclusions de ce calvaire, Vale a appuyé sur la situation chez Yamaha… « Lors des deux dernières courses, je pensais être compétitif. Nous étions en fait très en retard. Vendredi, nous avons essayé des solutions pour améliorer la moto, en particulier l’accélération, car nous aimerions nous battre pour gagner des courses et monter sur le podium. En gros, nous sommes l’équipe Factory et c’est notre travail. Malheureusement, ici et au Mans, nous n’avons rien résolu ».

Il ajoute : « la concurrence avance alors que Yamaha est obligé de courir après.  Malheureusement, au cours des dernières années, nous n’avons jamais pu nous améliorer, le fait est que nous faisons quelques petits pas. Nous avons besoin de quelque chose de plus sérieux, étant donné qu’à certains égards, l’écart est vraiment énorme par rapport aux autres motos ».

« Ce n’est pas que nous cherchions le miracle. Nous essayons de travailler sur l’électronique et les accélérations. Après les tests de Jerez, nous avons essayé certaines choses. Le fait est que pendant le week-end, vous ne vous concentrez que sur ce dont vous disposez ».

Là-dessus, il enfonce le clou : « jusqu’au premier semestre 2016, notre moto était la plus forte. En fait, en 2015, avec les Bridgestone, j’ai combattu avec Jorge pour le titre. Le fait est que depuis le second semestre de 2016, les autres équipes ont réalisé des progrès importants en confirmant la saison suivante et qu’elles n’ont pas traîné en chemin. Je pense que c’est le problème. Au Japon, ils continuent à travailler, mais honnêtement, je ne sais pas à quoi m’attendre en ce qui concerne le développement, même si je reste confiant. En ce qui concerne la vitesse et le moteur, telle est la situation, car nous ne pouvons pas effectuer d’interventions particulières ».

Il termine sur GPOne : « À Austin, j’étais très heureux et proche de la victoire. Mais maintenant, c’est plus difficile, comme je l’ai dit, il faut rester concentré, éviter de baisser les bras et de travailler. Mais dans cette situation, il devient très difficile d’imaginer se battre pour le podium en Catalogne ». Qui sera le prochain rendez-vous du MotoGP dans deux semaines…

 

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