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La situation doit être décidément très grave chez Yamaha. On sait la firme d’Iwata en difficulté cette année et même un peu plus puisqu’elle en est à 23 courses sans succès. Il y a eu les excuses japonaises aux pilotes qui semblent perdus et dans l’expectative, on affirme travailler sans relâche sur le moteur et l’électronique, mais apparemment ça ne suffira pas. Car le Général en chef du blason aux diapasons qu’est Lin Jarvis en est maintenant à solliciter des changements dans le règlement. Un aveu d’impuissance ?

C’est la dernière initiative d’un Lin Jarvis qui avait quelques jours plus tôt poser la question du programme des Grands Prix. On rappellera en effet qu’il avait fustigé les Moto2, coupables selon lui de modifier les conditions d’adhérence sur les circuits après leur course. Et donc de perturber tout le travail accompli les jours précédents par le MotoGP. Une théorie et une proposition qui n’avaient pas reçu l’aval de Ducati.

A présent, le même Lin Jarvis se demande s’il ne serait pas opportun d’assouplir la règle sur le développement des moteurs. On sait que pour travailler sur sa mécanique, il faut faire partie des constructeurs nouveaux venus et qui bénéficient d’une certaine indulgence pour se mettre rapidement au niveau. Suzuki en a bénéficié et KTM comme Aprilia sont encore dans ce cas.

Mais le palmarès de Yamaha interdit à cette marque toute autre considération que celle en vigueur chez Ducati ou encore Honda. Pourtant, La Gazzetta dello Sport rapporte cette déclaration de Jarvis à Buriram : « je trouverais raisonnable que l’on revoit ce règlement sur le développement des moteurs. Suzuki avait connu des difficultés en 2017 et Honda l’année précédente : cela augmenterait la compétitivité du plateau. En principe, le système de concessions est une bonne règle, mais si, dans l’intérêt commun, toutes les équipes décidaient de son élargissement, nous serions favorables ».

Obtenir une telle unanimité sera sans doute très compliquée. Mais cet appel au secours est symptomatique. Le même Jarvis a ainsi poursuivi sur Corsedimoto: « le problème est que même si l’erreur initiale est minime, de quelques degrés à peine, plus le temps passe et plus vous vous éloignez de la direction que vous auriez dû suivre. Et il faut du temps pour revenir. Est-ce que Yamaha a des hommes qui savent gagner ? Oui, nous l’avons montré. Le projet et le développement de la moto se déroulent principalement au Japon, où se trouve le groupe responsable. En Italie, nous avons mis en place un siège avec des personnes travaillant sur l’électronique et révisant les motos, mais la direction reste au siège ».

« Nous avons essayé un prototype du nouveau moteur et il sera modifié pour Valence. Nous sommes dans une situation difficile : Vale et Maverick ont du mal à trouver la motivation car ils sont, comme nous, ici pour remporter le championnat. Au lieu de cela, nous nous trouvons dans une crise dont nous devons absolument sortir ».

Le même balaie les rumeurs d’une architecture inédite d’une nouvelle mécanique, genre V4 :  » notre problème n’est pas simplement le moteur, c’est le châssis qui ne crée pas assez d’adhérence mécanique, c’est l’électronique qui ne contrôle pas une accélération que les pilotes aimeraient plus douce, c’est la gestion des pneus. Mais je vous garantis que nous aurons toujours un moteur en ligne l’année prochaine. Est-ce un type en fin de développement ? Je ne le pense pas, je suis convaincu que nous pouvons être compétitifs, mais nous devons le modifier et l’améliorer ».

Une conclusion qui confirme pleinement les propos que Guy Coulon nous avait accordés hier

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