MotoGP, WSBK : un écrasant succès de Bagnaia à la course des champions et une totale victoire pour Ducati pour ses WDW

Ducati a réussi son pari de faire courir ses 21 pilotes dans une course à Misano au guidon de la même Panigale V4S sans qu’aucun accrochage ni accident ne viennent gâcher la fête. Cette onzième édition des WDW sur le circuit d’Emilie Romagne a d’abord été une grande victoire pour la marque que le succès incontestable de Pecco Bagnaia à cette course des champions a ponctué, comme un bouquet final. Au passage, le podium était trusté par les académiciens de la VR46, ce que ne manquera pas d’apprécier Valentino Rossi…

Mais le premier des satisfaits de cette si chaude journée à Misano, tellement que la compétition a été ramenée à huit tours au lieu des douze prévus, est incontestablement le directeur de Ducati Corse, Gigi Dall’Igna. Il avait appelé au calme ses pilotes avant le départ. Et ils se sont montrés raisonnables, à commencer par les deux officiels en WSBK qui iront à Most le week-end prochain. Ils sont restés à distance respectable d’un peloton d’où les mauvais coups pouvaient éventuellement partir… « Je suis content que ce soit fini et que ça se soit bien passé, car on connaît les pilotes » a commenté Gigi qui rappelle les enjeux à suivre : « désormais, deux courses importantes nous attendent : à Most avec le Superbike et à Silverstone avec le MotoGP ». Le WDW 2022 tant attendu se termine ainsi dans un succès absolu et l’ingénieur vénitien a déclaré : « seul Ducati peut faire un tel événement ».

Sinon, Pecco Bagnaia, intouchable, a commenté : « j’avais beaucoup de pression sur moi. Davide Tardozzi m’a dit que je devais gagner. Le podium ? On s’attendait exactement à ça au gymnase, pendant qu’on s’entraînait ». Sur ce podium pronostiqué, on trouvait donc Luca Marini, qui avait quand même réussi à caser sa grande taille derrière le carénage de la Panigale V4S : « je savais que ce serait difficile d’être avec Pecco. J’ai pu bien gérer la chaleur, et aussi la surchauffe du moteur au-dessus de la limite. Il faisait très chaud, peut-être la journée la plus chaude de l’histoire en Romagne et ce n’était pas facile de piloter une Panigale dans une telle situation, mais je me suis amusé et je suis content ». Puis il a complimenté Ducati : « je les félicite pour toute l’organisation. J’espère y retourner car c’est vraiment incroyable, fou pour tous les fans ».

Marco Bezzecchi : « on s’est rendu compte qu’aucun de nous ne pouvait prendre le départ avec cette Ducati« 

Son équipier en MotoGP Marco Bezzecchi a dû s’incliner, mais sans trop de regret, avec une mention intéressante d’un pilote à présent habitué à démarrer avec l’aide électronique de la Desmosedici… «: Avec Pecco on s’est rendu compte qu’aucun de nous ne pouvait prendre le départ avec cette moto… ». Et il ajoute : « la situation était critique, c’était difficile pour moi sur le plan physique mais c’était merveilleux de voir autant de monde ».

Federico Caricasulo est quant à lui sorti vainqueur du peloton des V2 et il est déjà dans l’ambiance de la Coupe du Monde Supersport : « j’espère que cette victoire est de bon augure pour Most. Maintenant je vais rester chez moi trois jours puis je partirai pour la République Tchèque et j’espère faire un pas de plus par rapport à Donington ».

Au fait, la cinquième place a été une lutte de tous les instants sous les roues d’Axel Bassani entre les deux pilotes qui restent en lice pour remplacer Jack Miller, quatrième de l’épreuve, dans le team officiel Ducati en MotoGP, soit Jorge Martin et Enea Bastianini. C’est ce dernier qui a eu le dernier mot. Un signe ? Notre Johann Zarco s’est contenté de la huitième position.