L’infection repart de plus belle et les pays se recroquevillent à nouveau sur eux-mêmes. Les populations sont reconfinées et, dans cette ambiance, les grandes manifestations sportives sont à nouveau inscrites en pointillés. Le MotoGP, qui est à trois Grands Prix du terme de sa saison reconstruite depuis l’apparition de la COVID-19, n’échappe pas à la règle. Dernièrement, les rumeurs sur une annulation de la finale au Portugal, à Portimao, se sont fait entendre. Entre fatalisme des pilotes et rigueur des organisateurs, voici les derniers éléments d’ambiance…
Avec la nouvelle vague de Coronavirus, les pilotes doivent porter une attention particulière aux contacts interpersonnels, car il y a un fort risque de devoir rester à la maison comme cela est arrivé à Jorge Martin ou Valentino Rossi. Un soin maximum est également préconisé lors des translations, sauf à se retrouver dans le cas d’un Tony Arbolino qui a dû déclarer forfait pour un Grand Prix parce qu’il s’est retrouvé comme cas contact.
Une préoccupation d’autant plus grande pour ceux qui sont en course pour le titre mondial. Le week-end de libre avant de se lancer dans les trois Grands Prix des trois week-ends à venir s’est vécu sous surveillance : « j’ai essayé de respecter au mieux les règles » a commenté Franco Morbidelli, vainqueur du dernier Grand Prix de Teruel. « Je suis resté à la maison autant que possible. Mais je sais que je dois prendre un petit risque pour m’entraîner et me préparer pour les courses ».
De son côté, Andrea Dovizioso, qui reste en lice pour le titre, malgré toutes ses difficultés, se veut fataliste : « la situation est difficile pour tout le monde, certains sont plus prudents, d’autres moins. À mon avis, nous devons essayer d’être aussi prudents que possible et suivre les règles de la meilleure façon possible » a souligné Dovi. « Mais je ne pense pas que nous contrôlions la situation. Personne ne la contrôle. J’essaie d’être prudent, mais honnêtement, je ne suis pas trop inquiet, j’essaie de la voir de manière plus détendue, pour la simple raison que je ne pense pas pouvoir éviter à 100% d’être infecté ».
Le protocole sanitaire expliqué
Les restrictions strictes se révèlent toutefois efficaces même si elles ont véritablement contraignantes : « les équipes ont des règles très strictes » rappelle le même Dovizioso. « Jeudi, je suis à peine autorisé à parler avec mon équipe. Il est clair que les enjeux sont très importants, il est donc juste d’essayer de tout faire. Mais comme je l’ai dit, nous ne pouvons pas tout avoir sous contrôle ».
C’est le Dr Angel Charte qui est chargé de faire en sorte que le protocole médical mis en place dans le paddock soit respecté. Il explique ainsi son application au quotidien : « lorsque la pandémie a éclaté, qui nous a frappés au Qatar, nous avons commencé à travailler parce que notre idée était de rentrer, nous voulions rentrer », a déclaré le médecin au site officiel de Motogp.com.
Pour établir les règles sanitaires à l’intérieur du paddock, les directives de l’OMS ont été suivies à la lettre. « Nous avons une application qui nous dit si quelqu’un est positif ou non. Nous nous sommes concentrés sur les protocoles officiels que l’OMS publiait et nous avons commencé tous les mécanismes et toute la préparation du protocole Covid. Après quatre ou cinq mois, nous avons fait des tests PCR constants. Nous avons une APP qui nous donne les couleurs, vertes ou rouges, qu’elles puissent passer ou non. De plus, nous, médecins, faisons des tests d’échantillonnage pour voir s’ils sont positifs ou non ».
« S’ils sont positifs, nous savons avec qui ils ont été grâce au protocole que nous avons mis en place ».Si un pilotes se réveille avec des symptômes ou a de la fièvre, il peut saisir toutes ces sensations dans l’application. Tous les jours à 8 heures du matin, le Dr Angel Charte et toute l’équipe médicale du championnat reçoivent ces informations et peuvent commencer à procéder selon le protocole. Pendant ce temps à Portimao, la peur de la deuxième vague de Coronavirus grandit. La présence du public est d’ores et déjà à oublier. Mais le Grand Prix est toujours maintenu. Pour l’instant…