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Ducati Corse

Gigi Dall’Igna ne fait pour ainsi dire la pluie et le beau temps avec ses Ducati en MotoGP, mais la domination technique est actuellement telle que la conjoncture doit lui rappeler le temps où il travaillait pour une usine Aprilia qui écrasait feues les catégories intermédiaires 125 et 250. Cela étant dit, encore faut-il convaincre celui que Johann Zarco surnomme affectueusement « barbichette » de vous confier un de ses missiles Desmosedici. Justement, voici commet faire…

Pour Gigi Dall’Igna, un pilote doit répondre à certains critères qu’il a énumérés dans les colonnes de Speedweek. Il y a d’abord bien sûr cette base : « il doit être rapide, il doit être intelligent, il doit être capable de gérer le sport et il doit prendre des risques, mais pas trop ».

A partir de là, il doit aussi impérativement enrober tout ça avec cette spécificité : « les pilotes, les vrais champions, ont du charisme. Parfois, le pilote fait l’erreur de croire que l’équipe n’est composée que des sept membres de son équipe, mais ce n’est pas vrai. Le pilote fait partie des 100 salariés de Ducati Corse, qui est son équipe. Il doit motiver tout le monde, pas seulement son équipe de sept ».

Le patron de Ducati Corse ajoute : « il doit apporter une attitude positive, c’est certain. Parce que les gens ont besoin de ça, de cette motivation positive. En fin de compte, vous devez vous rappeler que les gens travaillent dur pour le pilote ».

Gigi Dal'Igna

Gigi Dall’Igna : « l’une des caractéristiques les plus importantes d’un pilote est de ne pas se chercher d’excuses et de faire juste de son mieux »

Un ensemble, un équilibre et une approche qui se remarquent au fur et à mesure de l’évolution du pilote dans sa carrière. Car Gigi Dall’Igna observe attentivement : « je regarde généralement les pilotes à partir de la Moto3. Enea a eu des courses fantastiques en Moto3, tout comme Pecco, sur la Mahindra, donc pas la meilleure moto du plateau. Mais il a continué à essayer et à gagner des courses. Il ne cherchait pas d’excuses, il faisait juste de son mieux. C’est l’une des caractéristiques les plus importantes d’un pilote ».

On sait que Gigi Dall’Igna a déjà un certain Izan Guevara sur son radar, le Champion du Monde Moto3 en titre et qui débutera tardivement sa première campagne de Moto2 ce week-end à Austin pour cause de blessure. L’Italien mentionne aussi qu’il n’est le seul à décider en la matière : « les pilotes sont discutés en interne avec Davide Tardozzi, Paolo Ciabatti et d’autres membres de l’équipe ». Sur ses ouailles actuellement sous contrat il assure qu’il a « appris quelque chose de tout le monde » et il n’oublie pas son Champion en WSBK : « je connais Alvaro Bautista depuis qu’il a remporté le championnat du monde 125cc. Je connais ses qualités. À mon avis, Alvaro est comparable à Jorge Lorenzo en tant que pilote. Il n’a pas gagné assez pour son talent ». Un bel hommage.

Le patron de Ducati, Gigi Dall'Igna

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