pub

Remy Gardner

Ce qui est en train de se produire chez KTM avec Remy Gardner – après les démêlés et les échanges tendus entre la même marque et son autre pilote Raul Fernandez – pose véritablement question sur comment le trigramme autrichien gère les pilotes de la relève, formés, révélés et issus de ses rangs. Les cas de l’Australien et de l’Espagnol risquent de faire jurisprudence parmi les champions en herbe tandis que Pedro Acosta et Augusto Fernandez, qui sont ceux qui suivent théoriquement dans l’évolution, n’ont pas de quoi se réjouir de cette situation qui apparait à la vue de tous : le Champion du Monde Moto2 en titre et son vice-champion voient leur carrière respective être consumée par ceux qui l’ont rendu jusque-là possible.

Que se passe-t-il et à quoi pense-ton chez KTM ? On y développe pourtant un esprit de famille sans cesse revendiquer et on tient à développer une filière forte produisant les champions de demain. A ce titre, les noms sortent et les titres sont conquis. Cependant, avec Remy Gardner et Raul Fernandez, la marque montre qu’elle peut aussi dévorer ses enfants. Le dernier cité a été un moment au menu avec la perspective de ne trouver aucun autre employeur en raison d’une pénalité à payer aux airs de forte caution pour éviter l’incarcération. Mais depuis l’Autriche, elle a été adoucie, rendant la libération envisageable. Mais elle reste encore à vivre…

Le premier, en revanche, semble être déjà condamné. Et on parle du dernier Champion du Monde Moto2 en date sous les couleurs KTM au sein du team Ajo qui a aujourd’hui en stock la relève Pedro Acosta et Augusto Fernandez… Qui ne trépignent peut-être plus aujourd’hui d’être promus. Au vu du scénario en cours, il y aurait plutôt de quoi trembler de peur. Pour Remy Gardner, le patron de la marque a eu ses mots sans appel au sujet de son avenir. A la question de savoir s’il avait encore une chance d’être en 2023 l’équipier de Pol Espargaró sous les couleurs GASGAS chez Tech3, il a répondu clairement : « certainement pas ».

RemyGardner-2022-2345.jpg

Remy Gardner : « KTM l’a encore fait« 

Pour l’instant, on ne se sait pas ce que Pierer reproche à un Remy Gardner que son patron de proximité Hervé Poncharal a ainsi évalué après le Grand Prix d’Autriche : « je tiens à le remercier pour avoir rejoint la course après la chute et l’avoir terminée devant les fans et la direction de KTM. Merci Remy pour ton esprit sportif ». Visiblement on a un autre sentiment de l’Australien en Autriche et on pourrait presque identifier du ressentiment dans la réponse lapidaire précitée. Reste que Remy Gardner confirme que ça se goupille très mal pour lui : « Non, ça ne s’annonce pas bien », a réagi le numéro 87 lors de sa conférence de presse en Autriche lorsqu’on l’interroge sur son avenir. « En MotoGP, il ne semble pas qu’il va y avoir quoi que ce soit, même si je n’en suis pas sûr », a déploré un Remy Gardner qui a ensuite lâché un « KTM l’a encore fait » par rapport à la manière dont la marque autrichienne gère l’arrivée des pilotes débutants en MotoGPIker Lecuona pourrait en témoigner.

Le père de Remy, Wayne Gardner, a également exprimé son malaise face à la situation de son fils à travers ses réseaux sociaux. Le champion du monde 500 cc en 1987 proclame qu' »il est difficile de croire qu’après 6 mois en MotoGP, Remy, champion du monde Moto2, n’aura pas de guidon en compétition lors de la saison 2023 ». Car il en est là : sans rien… A moins d’un retour en Moto2, une arrivée en WSBK, ou un Miguel Oliveira restant finalement chez KTM et laissant libre la future Aprilia WithU. Mais le mal est fait. Et pas seulement pour Remy Gardner.

 

Tous les articles sur les Pilotes : Remy Gardner

Tous les articles sur les Teams : KTM MotoGP