Après la piste, les médias, et les réseaux sociaux, c’est maintenant devant les juges que Romano Fenati va devoir répondre de son geste à l’encontre de Manzi au Grand Prix de San Marino à Misano. Ceux de sa fédération italienne, qui lui a déjà suspendu sa licence, mais aussi ceux de la fédération internationale de moto. Un cas suffisamment sensible pour mobiliser le Président lui-même, soit Vitto Ippolito. Une procédure qui, au passage, étonne, puisqu’elle induit le fait d’un désaveu de ses propres juges, qui se sont prononcés à Misano…
Un drapeau noir et deux courses de suspension, c’est le verdict qui a été prononcé à Misano contre Romano Fenati. Alors pourquoi la FIM revient sur les faits en convoquant le pilote déclaré coupable ? Sur les ondes de GPOne, Vitto Ippolito explique : « une chose que je veux immédiatement clarifier est la raison de la convocation de Romano Fenati : nous ne l’avons pas appelé pour le crucifier, mais pour l’écouter. Notre objectif, en fait, est de faire une analyse objective des faits, puis de prendre une décision. Cela pourrait rester comme ça. Mais l’intention est de clore définitivement cette histoire car nous n’avons pas aimé le pilori médiatique dont nous avons été témoins sur les médias sociaux. Ce n’est pas bien. La date de l’audience sera probablement celle de mardi prochain ».
Dans un contexte sensible et une ambiance délétère, la FIM veut donc reprendre la main. Soit. Mais pas seulement : « pour l’avenir, nous devons nous attendre à une FIM intransigeante, prête à punir tout comportement en dehors des règles. Ce sera notre attitude future et je vous avouerai une chose : quand il y a eu l’incident entre Marquez et Rossi en Argentine, j’étais contre la décision prise. Je voulais le drapeau noir. Et quand ils m’ont dit, le résultat est le même, Marquez ne prendra pas de points de toute façon, j’ai répondu : mais le signal de l’extérieur est très différent ! En fait, un drapeau noir ne signifie pas seulement zéro point. Cela signifie qu’une infraction grave a été commise « .
Une dernière remarque intéressante, car elle élargit le débat au MotoGP, et plus particulièrement sur le cas de Marc Marquez, au style de pilotage unique en son genre…