Ce dimanche, il y aura un Grand Prix MotoGP sur le tracé du Mugello. Mais ce sera un rêve éveillé vécu par le biais de la réalité virtuelle. Un comité restreint, mais représentatif du plateau de la catégorie, malgré le désistement de dernière minute et remarqué de Valentino Rossi, sera à la manœuvre, derrière une manette plutôt qu’un guidon et sur un canapé plutôt que sur une selle… Pour du concret, il faudra encore attendre ce qui veut dire une saison 2020 concentrée lancée tardivement. Certains s’en désolent, d’autres y voient une opportunité. Johann Zarco est de ceux-là, comme Maverick Viñales, la preuve…
Les hostilités devaient être lancées début mai avec le Grand Prix d’Espagne, mais la pandémie du coronavirus n’a pas donné son autorisation. Bien au contraire, le Covid-19 semble décidé à nous gâcher la vie en plus de l’ôter pour d’autres… Il faut donc attendre et chacun vit ce moment de confinement à sa façon. Un défi mental pour ces champions élevés au grand air. On sait que Jack Miller lutte pour ne pas prendre du poids, Álex Márquez est au bord de la folie, mais il y a aussi Johann Zarco dont la nouvelle philosophie de la vie et du monde arborée sur son casque repeint est adaptée à l’environnement anxiogène actuellement dominant.
Le Français est l’un de ceux qui ne cachent pas qu’une campagne MotoGP tardivement lancée et concentrée pourrait l’arranger. Mais il n’est pas le seul. L’officiel Yamaha Maverick Viñales le rejoint ainsi dans l’approche : « je vis cette situation calmement, elle est ce qu’elle est et nous ne pouvons pas changer » commence, fantalise, l’équipier de Valentino Rossi. « C’est la même chose pour tout le monde. C’est l’occasion de s’améliorer. Nous attendons, mais nous nous entraînons très dur. »
« Nous irons sur tous les circuits cette année de toute façon, donc peu importe où nous commençons. Ce sera une année très chargée, mais j’arrive normalement en bonne forme à la fin de l’année, donc c’est bon pour moi. Habituellement, je suis plus fort à la fin, et ça va finir plus tard, même si le championnat sera très long. » Et plus c’est long, plus c’est bon dit le dicton.