Pour la seconde fois, Go
Pro a réalisé un reportage sur Valentino Rossi. Après ses origines
et Tavullia, cette fois le thème de cette vidéo est la passion de
l’Italien après toutes ces années. Bon visionnage ! (La vidéo est
intégralement traduite ci-dessous)
Valentino Rossi : « Ok, j’ai terminé. C’est fini parce que j’ai gagné en 125cc, 250cc, 500cc et je suis au sommet. Donc à ce moment-là vous devez décider, et la passion fait la différence. »
Graziano Rossi : « Vous ne vous attendiez pas à voir une R8 en travers, j’en suis sûr. »
[Archive] Valentino : « Nous avons un petit problème avec la voiture. Le pneu est censé être là mais nous sommes allés trop forts et le pneu est sorti de la jante. »
Uccio Salucci : « Valentino est là où il est aujourd’hui, principalement grâce à son père. Il lui a enseigné les vraies valeurs de ce sport, depuis tout petit, c’est-à-dire qu’il est important de s’amuser, de faire des sacrifices, mais il ne lui a jamais mis la pression. »
Graziano : « Lorsque Valentino était tout petit, avant qu’il ne commence à courir, il a vu une course japonaise à la télé un soir, durant laquelle un pilote est parti dernier et a gagné. Il a beaucoup admiré ce pilote, et celui-ci portait le numéro 46. Il a alors dit que s’il devenait pilote cela serait son numéro. »
[Archive] « Valentino,
qu’est-ce que cela te fait d’avoir 18 ans ? »
Valentino : « 18 ans, c’est un âge important.
Nous avons tous grandi et je me sens plus mature. Nous ne faisons
plus de blagues stupides comme nous le faisions. »
Uccio : « Ce n’était pas un jeu, c’était simplement un hobby pour nous et nous aimions le faire depuis que nous étions petits. Nous avons gagné très jeunes et avons continué à vivre notre rêve. Nous réalisions que nous gagnions des courses, mais cela ne semblait pas réel. »
En 2003, bien que Valentino remportait de grands succès avec Honda, il a pris la décision de rejoindre Yamaha, ce qui a vraiment consolidé sa place de meilleur pilote.
Uccio : « L’un des plus beaux moments avec Valentino a été son premier test sur la Yamaha M1. Nous avions passé l’hiver sous pression. J’ai le souvenir du moment où il est descendu de sa moto. C’est gravé dans mon cœur. Après le premier test, à Sepang, en Malaisie, il m’a regardé dans les yeux et m’a dit « nous pouvons le faire. » Je me souviens que les Japonais me regardaient en essayant de deviner ce qu’il venait de dire. Ensuite il y a eu la première course, et nous avons gagné. »
« La décision que tu as prise,
l’épreuve de ta carrière lorsque tu es parti chez Ducati… Est-ce
que tu crois que cela a façonné ton avenir et peux-tu raconter
cette période ? »
Valentino : « Après 2009, une période
compliquée a commencé dans ma carrière, car juste avant j’avais
enchaîné cinq titres, et ensuite j’avais été capable de revenir
pour à nouveau décrocher le titre en 2008 puis en 2009, qui avait
été une saison magique. »
En 2009, après 9 titres de champion du monde, Valentino a décidé de quitter Yamaha Factory pour rejoindre Ducati Factory.
Valentino : « Et puis j’ai décidé de partir chez Ducati. Sur le papier, c’était un excellent challenge. J’avais parlé du programme avec Ducati et il semblait bon à suivre. Malheureusement, nous n’avons jamais eu une bonne relation, tout d’abord avec la moto car je n’ai jamais été compétitif. »
Graziano : « Cela était son rêve et cela faisait donc sens. Moi j’aimais l’idée de courir pour Ducati et faire des résultats avec Ducati, jusqu’à ce que nous réalisions que la Ducati de l’époque n’était pas compétitive. »
Valentino : « Je pense que nous avions des idées différentes. Les deux années ont été incroyablement difficiles car je n’étais pas en mesure de gagner ou de monter sur le podium. »
Uccio : « Le risque pour Ducati à ce moment-là aurait pu être la volonté d’arrêter de Valentino. »
Valentino : « Durant ces deux ans, les gens ont dit « ok, Valentino a été un excellent pilote, il a gagné beaucoup de championnats, mais maintenant il est plus vieux, c’est fini. » Mais au fond de moi, je sentais que j’avais l’énergie pour revenir, mais j’avais besoin de ma moto, la M1. »
En 2013, Yamaha a invité Valentino à revenir dans l’équipe.
Valentino : « Lorsque Yamaha a dit « ok, tu peux revenir, c’était génial. »
Uccio : « Revenir chez Yamaha a été merveilleux au niveau humain, mais cela n’a pas été simple au niveau technique, car à ce niveau, après avoir piloté une moto non-performante pendant deux ans, ou ne plus être habitué à rouler devant, même si tu retrouves ta moto, cela ne revient pas immédiatement. Mais je n’avais aucun doute sur le fait que nous allions de nouveau gagner. »
Valentino : « Je pense que j’ai une bonne influence sur l’avenir des jeunes pilotes. J’ai essayé de faire au mieux pour mon sport. »
Valentino et ses amis ont créé la VR46 Riders Academy en 2014 afin de soutenir les jeunes talents italiens.
Valentino : « L’Académie est ce qui m’apporte le plus de joie car c’est génial de travailler avec de jeunes pilotes. Cela permet de vraiment regarder vers l’avenir. J’essaye de leur transmettre mon expérience, mais en même temps ils m’apportent également beaucoup »
Nicolò Bulega : « Se retrouver à fréquenter son idole, passer du temps avec son idole, se battre contre lui me fait me sentir très chanceux. Je pense que c’est le rêve de tous les garçons. »
Valentino : « Nous avons tous ces jeunes pilotes qui sont arrivés de nulle part, très jeunes, et à présent ils se battent pour le titre de champion du monde. »
Franco Morbidelli : « Il est là et s’est battu avec moi. Mon titre montre à quel point il est là pour nous. C’était un très beau moment qui représente beaucoup pour moi. Il s’entraîne avec nous et nous défie. »
Valentino : « Cela peut continuer encore longtemps. Nous l’espérons ! Si nous trouvons l’argent (rires). »
Graziano : « Il gère totalement la situation. Il sait qui est derrière lui, qui est rapide, qui l’est moins, qui est en pneus soft, qui est en pneus durs. »
Uccio : « Valentino est un génie, même avec les petits détails. C’est comme cela que je le décrirais. »
