Le Grand Prix du Qatar 2025 a couronné Marc Marquez, impérial avec une pole, une victoire au Sprint et un succès dimanche, tandis que Pecco Bagnaia signait une remontée héroïque de la 11e à la 2e place. Mais dans l’ombre des projecteurs, Manuel Poggiali, coach du Ducati Lenovo Team, a joué un rôle crucial, comme révélé dans le quatrième épisode de la série INSIDE Ducati Lenovo Team. Ce double champion du monde (125cc 2001, 250cc 2003) affine les performances de Marquez et Bagnaia avec une précision chirurgicale.
Le Grand Prix du Qatar 2025 a offert au public un week-end de pur spectacle : un Marc Marquez impérial, auteur de la pole position, vainqueur du sprint et du Grand Prix, et un Pecco Bagnaia combattif, remontant depuis la quatrième ligne pour offrir une prestation dominicale de premier ordre. Mais derrière ce duo étincelant, un nom revient avec insistance dans les coulisses de la réussite Ducati : Manuel Poggiali.
L’ancien double champion du monde (125cc et 250cc), désormais coach technique au sein du team officiel Ducati Lenovo, s’impose comme l’arme secrète de l’usine de Bologne. Discret, méthodique, omniprésent, il observe tout, caméra en main, depuis les bordures de piste.
« Nous avons positionné des caméras aux virages 7, 8 et 12 pour analyser les trajectoires et les changements de direction », explique-t-il dans le quatrième épisode de la série *INSIDE Ducati Lenovo Team. « L’objectif n’est pas de changer le style des pilotes, mais de l’affiner, de corriger les micro-détails qui peuvent faire gagner des dixièmes cruciaux. »
Manuel Poggiali est l’architecte discret des triomphes de Ducati
Une méthode chirurgicale. Poggiali filme, discute, montre, décortique… puis recommence. C’est dans ce travail de fourmi que Marc Marquez a trouvé les clés pour dominer un tracé où il n’avait gagné qu’une seule fois auparavant : « gagner ici, c’est spécial. J’ai souvent terminé deuxième à Losail, mais cette fois, j’ai tout bien géré. J’avais quelque chose en réserve. »
Même Gigi Dall’Igna, le grand architecte de Ducati, a salué la course “intelligente” de Marquez : « il a parfaitement su économiser pour frapper au bon moment. »
De son côté, Pecco Bagnaia a connu un samedi décevant, mais un dimanche phénoménal, une frustration qu’il exprime sans détour : « ce qui me met en colère, c’est de ne pas réussir à faire ça le samedi. Dimanche j’étais agressif, précis… Mais je veux ça tout le week-end. »
Le coaching de Poggiali a contribué à ce sursaut. Pendant les essais, il a enregistré les réactions de Marquez en direct pour les analyser ensuite avec lui. Chaque ajustement est calculé, chaque retour de data intégré.
Et les résultats ? Parlons-en : Ducati place cinq motos dans le top 6, décroche sa 21e victoire consécutive en MotoGP, et montre une fois encore que sa domination ne tient pas seulement à la puissance du moteur ou à l’aérodynamique redoutable… Mais aussi à l’intelligence collective derrière le muret. Manuel Poggiali, dans l’ombre des projecteurs, confirme qu’en MotoGP moderne, les titres se préparent autant en dehors de la piste qu’en pleine attaque à 340 km/h.