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Jorge Martin

Pour ce second rendez-vous du MotoGP à Misano, les grands pontes de Liberty Media sont venus en toute discrétion faire le tour du propriétaire. Cela leur a donné l’occasion de découvrir un monde bien différent de leur très policée et carrée Formule 1. Pour les persuader de cet état de fait, le Grand Prix d’Emilie Romagne avait mis les petits plats dans les grands avec un dépassement dans le dernier tour au contact et polémique, un bras d’honneur sur la ligne d’arrivée et un cours d’anglais aux mots crus en conférence de presse. Bref, tout ce que Liberty Media a banni de la catégorie reine du sport-automobile …

Pour comprendre la profondeur et la grandeur du gouffre qui sépare actuellement la F1 et le MotoGP, il faut se souvenir que, dans le même temps que ce Misano 2 de haute volée, avait lieu un Grand Prix de Singapour où Max Verstappen le multiple Champion du Monde venait d’écoper de deux jours de travail d’intérêt général pour avoir débattu de l’usage inapproprié, mais dans le feu de l’action, à la radio, au volant de son bolide, du sale mot « F… ».

Les pilotes MotoGP vont-ils devoir s’habituer au travail d’intérêt général et aux éducateurs de Liberty Media ?

Le même entendu ensuite dans la « cool-room » de Misano 2 dans la conversation entre Martin et Bastianini et qui sera ensuite raillé entre le même Bastianini et un Marc Marquez lui donnant une leçon d’anglais … Ceci sans parler du dépassement à la hussarde, le genre de manœuvre qui n’est plus envisageable en F1 de nos jours sans être certain de prendre son ticket pour monter sur l’échafaud.

Bref, Liberty Media a découvert un paddock politiquement incorrect. La question est maintenant de savoir si les Américains le feront rentrer dans le rang pour le faire marcher au pas où s’ils s’en accommoderont. On a une idée sur la réponse. Et vous ?

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