Avec Ducati, le constructeur Yamaha est classé parmi les favoris des deux premiers Grands Prix de la saison 2021 de MotoGP. Et pour cause : ils auront lieu sur le même tracé où trois M1 se sont rangées parmi les quatre premiers du classement combiné des tests d’une intersaison qui a eu lieu à … Losail. Bien que seulement onzième et se disant prêt à 85% puisque privé d’une simulation course qu’il espérait lors d’un vendredi perturbé par une tempête de sable, Valentino Rossi sait qu’il a une moto pour bien faire. Du moins près de Doha. Car pour la suite, c’est une autre histoire …
Valentino Rossi a fini son intersaison avec le plein d’ondes positives : « je me sens très à l’aise dans ma nouvelle équipe et je m’entends très bien avec toutes les nouvelles personnes ici », a déclaré le Doctor. « Je quitte le Qatar avec un bon sentiment ». Il a ajouté : « Yamaha a beaucoup travaillé pendant l’hiver et a apporté des développements. Par exemple, le nouveau châssis ou quelque chose de nouveau en termes d’aérodynamisme. Ils ont travaillé intelligemment et c’est important. L’équilibre de la moto est maintenant très bon et les deux derniers jours, nous avons pu améliorer l’adhérence et mon ressenti ».
Certes, mais Vale a aussi suffisamment d’expérience pour ne pas prendre pour argent comptant les résultats de ces tests. Ces derniers ne valent que sur l’instant et ne présagent en rien de la suite des événements. Il dit ainsi : « je ne suis convaincu de rien. Le Qatar n’est fondamentalement pas une piste où vous avez une bonne adhérence, mais ce n’est pas mal non plus. C’est une piste sur laquelle Yamaha marche généralement bien. Vous devrez attendre et voir, par exemple au Portugal immédiatement après, sur un tracé complètement différent, mais aussi à Jerez et partout ailleurs. Je ne peux donc pas dire si nous avons vraiment fait un progrès. Mais je ne pense pas que quiconque puisse le dire maintenant. Il faut vraiment voir ça au fur et à mesure ».
De même, en plus de la qualité intrinsèque de la Yamaha, il y aura d’autres paramètres à gérer et auxquels il faudra s’adapter. Ainsi, au Qatar, l’abrasion Dunlop de la catégorie Moto2 pourrait provoquer des surprises. « Oui, absolument » confirma Vale. « Il faut toujours s’attendre à des surprises. Dans le MotoGP d’aujourd’hui, avec des pneus Michelin, tout peut changer du warm-up à la course. Même si vous avez fait une simulation de course, même si vous avez eu quatre jours de tests… Cela peut changer non seulement des tests à la course, mais aussi du samedi au dimanche ».
« C’est peut-être ce qui est formidable dans le sport », analyse le neuf fois Champion du Monde. « Vous ne pouvez jamais être sûr tant que vous n’êtes pas sur la piste pour la course. Je dois dire que la dernière fois que nous avons eu une course au Qatar, en 2019, c’était une course fantastique. Je l’ai juste regardé à nouveau : merveilleux, comme en Moto3 avec dix ou douze pilotes alignés comme à la parade. J’espère que ce sera une autre course comme celle-ci. Et j’espère que je serai en haut dans le groupe ».
L’équipier de Valentino Rossi a sa méthode
L’incertitude semble donc fatale. Pour gérer, il faut envisager tous les cas de figure et c’est justement la stratégie que semble avoir privilégié son équipier Franco Morbidelli, équipé d’une version « A-Spec » de la M1 et avec l’expérimenté chef mécanicien Ramon Forcada à ses côtés : « nous essayons non seulement d’essayer un set-up, mais un menu de set-ups et de changements possibles sur lesquels nous pouvons nous rabattre, en fonction des conditions et du niveau d’adhérence », a déclaré « Franky » en marge du Tests du Qatar.
« Parce qu’il est important d’avoir un bon rythme. Mais il est également important de savoir quoi faire lorsque vous rencontrez certaines conditions sur la piste. Un week-end de course est assez court. Si vous le savez à l’avance, vous pouvez réagir plus vite et être plus rapide plus vite » termine l’italo-brésilien. Ces deux Grands Prix au Qatar s’annoncent décidément passionnants …
