Dans le sport, un champion ne se mesure pas seulement à son nombre de titres ou de victoires. Il y a des éléments bien plus subtils qui marquent les esprits et forgent les légendes. Kevin Schwantz, par exemple, n’a remporté qu’un seul titre, mais reste un mythe pour les fans de moto. Pourtant, il semble que Valentino Rossi, malgré sa stature légendaire, n’ait toujours pas tourné la page de sa querelle avec Marc Marquez, près de dix ans après leur fameux clash.
Profitant du micro complice de Migno dans un blog vidéo, Rossi a ravivé les flammes de cette rivalité en revenant sur les événements de 2015. Il accuse encore Marquez d’avoir « joué contre lui« , de l’avoir empêché de remporter ce dixième titre tant convoité. Mais soyons réalistes : Lorenzo avait remporté plus de victoires cette saison-là.
L’affirmation que Rossi aurait gagné le titre MotoGP sans l’intervention de Marquez relève de la pure paranoïa. Marquez n’a fait que suivre sa propre stratégie, et ce n’était certainement pas la première fois qu’un pilote ralentissait un adversaire pour le déstabiliser. Rossi lui-même a usé de cette tactique, notamment contre Casey Stoner à Laguna Seca.
Pecco Bagnaia, le protégé de Valentino Rossi, pourrait injustement souffrir de cette vieille querelle
Et puis il y a eu Sepang, où Marquez a ralenti Rossi, sans doute en réponse aux accusations lancées en conférence de presse. On peut discuter de l’intention derrière ce geste, mais pour finir, Rossi n’a pas su gérer la situation. Il a sous-estimé son adversaire. Si vous montez sur le ring et insultez quelqu’un, attendez-vous à recevoir des coups en retour.
Rossi a-t-il vraiment besoin de raviver cette haine ? On pourrait penser que oui, surtout avec les récents succès de Marquez. Cela ressemble à une tentative désespérée de souffler sur des braises à moitié éteintes, prouvant que l’ombre de 2015 continue de hanter Rossi. Pourtant, ce genre de comportement nuit plus qu’il ne sert, notamment à des pilotes comme Pecco Bagnaia, le protégé de Rossi, qui pourrait injustement souffrir de cette vieille querelle.
Valentino, en tant qu’icône du sport, devrait savoir mieux que quiconque que créer des ennemis ne fait que diviser une communauté. Ayrton Senna et Alain Prost se sont également détestés, mais à la fin, ils ont tous deux reconnu leur respect mutuel. Rossi ferait bien de prendre exemple. Parce que cette rancune, cette vieille histoire qui traîne, c’est tout simplement une mauvaise manière de vivre et un fardeau inutile à porter.
Racing in Misano never disappoints and neither does what happens off tack, right @ValeYellow46? 🎶 🎉
So don't think about it twice and enjoy the #EmiliaRomagnaGP🏁 with us! 🤗#MotoGP pic.twitter.com/4OoN0udAq3
— MotoGP™🏁 (@MotoGP) September 11, 2024