Chez Yamaha, on a si bien commencé la saison avec deux victoires consécutives à Jerez qu’on se demande comment on a pu en arriver là, au soir du cinquième rendez-vous de la saison. Le doublé puis même le triplé andalou sont loin en regardant le désastre de Styrie. Brno avait prévenu que ce ne serait pas simple pour les M1. Le Red Bull Ring a confirmé des faiblesses assez inquiétantes. Quand ce n’est pas le moteur qu’il faut surveiller comme le lait sur le feu, ce sont les freins qui s’évanouissent. Une situation de crise mécanique et dynamique à laquelle la firme d’Iwata ne nous avait pas habitué. Valentino Rossi en fait une mention, en levant le fantasme de la faiblesse congénitale d’un quatre cylindres en ligne sur un tracé exigeant en vitesse de pointe…
Valentino Rossi est celui qui, par sa régularité, voire sa sagesse, ramène dans cette crise des résultats à peu près réguliers. Et sans vraiment connaître des pannes techniques aussi soudaines qu’effrayantes. Tant pour le pilote d’une Yamaha que pour le reste du peloton MotoGP qui a découvert qu’il côtoyait des M1 susceptibles de ne pas s’arrêter au moindre virage.
La tradition veut que, au moins sur la question du moteur, on explique la difficulté des Yamaha à s’affirmer sur un tracé de type Red Bull Ring, par le choix de l’architecture du quatre cylindres en ligne. L’Autriche serait le terrain de jeu idéal pour les V4 à la puissance supérieure et aux vitesses de pointe stratosphériques. Ce serait donc rédhibitoire. Mais ce n’est pas l’avis de Valentino Rossi.
Un hommage à Suzuki qui fait mal à Yamaha
Valentino Rossi veut ainsi torde le cou à cette réputation. Et d’autant plus qu’il y a des Suzuki en pleine forme et performantes qui roulent devant lui avec un quatre cylindres en ligne : « les Suzuki ont impressionné durant ces deux week-ends » commence Vale en quittant l’Autriche pour Misano. « Ils ont travaillé très dur et de la bonne manière ».
Le Doctor porte l’estocade : « ils ont montré que le problème de vitesse en ligne droite n’est pas le moteur en ligne. Ils ont plus d’adhérence à l’accélération et sont généralement plus rapides que les Yamaha. J’ai été derrière Rins et j’ai vu qu’il pouvait accélérer beaucoup plus vite. Ils ont bien fonctionné, nous espérons nous améliorer ».
Pendant ce temps, chez Yamaha, on gère un problème majeur de soupape, et on demande aux pilotes de compenser le manque de puissance en freinant plus fort, ce qui transfère le problème de performance générale à Brembo qui s’est retrouvé sans solutions sur le Red Bull Ring…
