Qu’est ce qui fait encore courir Valentino Rossi ? Quel est donc le secret de cette longévité au plus haut niveau ? La seule quête d’un dixième titre mondial pour solde de tout compte ? Pas sûr. Ce dimanche à Jerez, le Doctor aura fait un tour complet de la planète en additionnant le nombre de tours de toutes ses courses en Grand Prix. Un parcours commencé en mars 1996. L’homme de Tavullia et officiel Yamaha donne un élément de réponse. En insistant sur le premier cité…
Valentino Rossi, c’est 368 Grands Prix, 22 ans au plus haut niveau de la compétition moto, 115 succès, 228 podiums, 64 poles et neuf titres de Champion du Monde, décrochés au sein de quatre catégories : 125cc, 250cc, 500cc et MotoGP. Une légende vivante une icône, un exemple car bien qu’il ait pratiquement tout gagné, il est toujours là et en veut encore.
Enfin, pas exactement. Car à Simon Patterson de Motorcycle News, il explique sa motivation intacte par le simple plaisir de la compétition… Qu’il s’est déjà assuré jusqu’en 2020 ! « Lorsque je partirai, c’est tout simplement parce que j’en aurai assez et ça peut tout de même arriver après 24 ans de Grand Prix… Mais au bout du compte, je continue à courir pour ce goût que vous avez après une victoire ou après avoir fait une bonne course. C’est un sentiment qui vous tient pendant la demi-journée suivante. Et c’est finalement la seule raison pour laquelle je suis là. Bien sûr, je pense aussi à gagner des titres et des courses, mais ça, ce sont seulement des chiffres. Ce qui est essentiel, c’est cette sensation ».
Il poursuit : « je ne regrette rien. J’ai beaucoup gagné. Parfois je me dis que si j’avais eu le mental que j’ai aujourd’hui lorsque j’avais 25 ans, alors j’aurais gagné encore plus. J’étais plus fort que mes rivaux. Mais je suis aussi un humain. Je vis plus détendu que les autres pilotes alors je n’ai aucun regret ». Une vie choisie à Tavullia : « c’est mon territoire, mon domaine. J’y ai plusieurs places, des passages secrets et lorsque j’y suis, je peux vivre normalement. C’est important car lorsque vous vivez heureux, vous stressez moins et c’est important pour durer ».
D’autant plus lorsque l’on doit assumer un certain statut : « avec l’âge, vous gérez mieux cette situation. Mais elle a changé lorsque je suis revenu chez Yamaha et surtout depuis 2015. De bon pilote, j’ai commencé à être aussi considéré comme une icône. C’est différent ».