Valentino Rossi a donc décidé de signer pour une 26ème saison en Grand Prix et une onzième campagne avec une Yamaha. Mais, cette fois, elle n’aura pas les couleurs officielles. Elle arborera les couleurs de l’équipe satellite Petronas. A 41 ans, le Doctor a compris que, pour continuer sa carrière, il fallait en passer par là. Et puis, il n’y a rien de dégradant. On rappellera que les M1 malaisiennes ont remporté trois des quatre victoires de la marque d’Iwata à ce stade de la saison et qu’à Barcelone, les deux mêmes motos sont installées sur la première ligne du Grand Prix… Enfin, dans la carrière de Vale, il y a eu un précédent, et les choses avaient bien tourné…
Valentino Rossi est revenu sur sa signature pour une année de plus en Grand Prix avec le team Petronas. Une idée qu’il avait lui-même proposé au directeur générale Yamaha Lin Jarvis, qui s’était déplacé jusqu’à Tavullia pour lui dire quelque chose… Le Doctor s’en souvient très bien… « Un jour, Lin m’a appelé et m’a dit qu’il devait venir à Tavullia pour me parler, j’ai réalisé que ce n’était pas une bonne nouvelle. Je dis toujours qu’il est venu me virer… ».
« Je m’y attendais, Quartararo l’an dernier avait fait des résultats incroyables et je me suis rendu compte qu’il me serait difficile de garder la place. Alors Lin m’a donné la nouvelle et j’ai tout de suite répondu que Yamaha devrait alors faire un troisième très officiel. J’ai mis une pression sur lui et il a dit oui. Nous avons commencé à travailler sur ce projet tout de suite ». Comme quoi rien n‘était prémédité du côté de Yamaha…
La proposition de Rossi montre à quel point il a la passion de la compétition chevillée au corps : « j’ai commencé à penser qu’il était peut-être temps de rester à la maison. Mais dans mon cœur, je savais que ce n’était pas comme ça. Bien sûr, ce n’est pas comme il y a 10 ans quand je gagnais 10 courses par saison, mais si vous êtes physiquement bien, ce sont les motivations qui font la différence. C’est précisément pour cette raison que j’avais décidé de changer de chef mécanicien ».
« J’aime toujours être ici, c’est ma vie »
« Peut-être que cela peut être une leçon pour les autres pilotes, la preuve que vous pouvez continuer à courir en MotoGP pendant longtemps. J’aime toujours être ici, c’est ma vie. La passion des motos est née en moi quand j’avais 2 ans et c’est toujours la même chose, c’est ce qui fait la différence. Mon père Graziano m’a mis sur la moto quand j’étais très jeune, ce n’était pas normal à l’époque, je pense que j’étais le premier de la génération de pilotes qui a commencé très tôt.
« Maintenant, en MotoGP, il y a beaucoup de pression, il faut mener une vie d’athlète et ce n’est pas facile mais je ressens ce goût particulier quand je monte sur la moto, je suis content. Lorsque vous perdez ce sentiment, tout devient plus difficile » assure Rossi.
Sur sa nouvelle équipe, il commente : « je ne m’inquiète, d’abord parce que le cœur de mon équipe sera le même, avec Munoz et Flamigni. Malheureusement, il n’y aura pas mes mécaniciens Alex et Brent et j’en suis triste, mais il n’a pas été possible de les emmener avec moi. Ensuite, je connais bien beaucoup de gens qui travaillent à Petronas : Zeelenberg était dans l’équipe d’usine Yamaha, j’ai couru avec Stigefelt au Championnat d’Europe en 1994 et Roger, qui s’occupe de la logistique, était avec moi à l’époque de Honda. Ce sera comme être à la maison ».
Et puis, il y a eu un précédent dans sa carrière au sein d’une équipe satellite… « Ce sera comme 500 dans le Nastro Azzurro, une équipe satellite avec une moto officielle. Ils m’ont dit que j’étais le seul à avoir remporté un titre dans la catégorie reine dans une équipe satellite, cela signifie que j’essaierai à nouveau l’année prochaine ! » Chiche ! Mais finissons déjà cette folle saison…
