En 2022 Valentino Rossi ne sera plus de la partie en Grand Prix et ce sera la première fois après 26 campagnes. Mais si le Doctor fera ainsi valoir ses droits à pension, l’armée jaune sera toujours mobilisée avec le contingent de l’académie. Le général en chef de Tavullia le dit, au sein de cet incubateur de talent, on n’y connait pas la vie de château. Ce serait plutôt celle d’une caserne avec sa discipline et sa hiérarchie pour une formation qui n’est pas que sportive…
Valentino Rossi a fait quelques précisions sur la méthode de fonctionnement d’une académie au logo VR46 bien connu. Un projet dont Franco Morbidelli et Pecco Bagnaia sont les symboles de la réussite. Deux Champions du Monde de Moto2, 2017 et 2018, et sans doute les prochains deux vice-champions du monde de MotoGP, l’officiel Ducati étant en bonne voie pour succéder à celui qui est devenu pilote d’usine Yamaha depuis le départ de Maverick Viñales.
Parmi les académiciens, il y a aussi Marco Bezzecchi, Stefano Manzi, Celestino Vietti qui sont en Moto2, puis Niccolò Antonelli et Andrea Migno en Moto3. Mais il y a également eu des départs, à l’instar de Baldassarri, Bulega et Foggia à la fin de la saison 2019, ce qui montre que ça ne peut pas plaire à tout le monde. Pourquoi ? Valentino Rossi lève le voile : « la mission de l’Académie est d’aider les pilotes italiens à trouver leur chemin vers le MotoGP. Cela commence très jeune, comme nous l’avons fait avec Pecco, Franco, Luca, Bez, Cele, etc… Nous voulons avoir de jeunes pilotes pour l’avenir », commence Valentino Rossi.
Puis il ajoute : « il est aussi très important pour nous de connaître le caractère d’un pilote. Nous aimons les garçons sympathiques et éduqués qui, même lorsqu’ils sont jeunes, savent où est leur place », a souligné le nonuple champion du monde dans un contexte actuel où le respect de l’adversaire sur la piste pose aujourd’hui question à la lumière de trois drames qui entachent déjà cette saison. Et pour cadrer cette formation morale, le Doctor livre la méthode : « nous ne sommes pas un groupe facile. C’est un peu comme être à la caserne, il y a des vétérans et pour être accepté il faut d’abord gagner la sympathie des vétérans du groupe. Ce n’est pas si facile ».
Valentino Rossi pense aussi à la formation morale
En ce sens, Vale rejoint totalement les dernières prises de position de Giacomo Agostini et de Max Biaggi sur les préoccupations qui se posent au sujet du code moral de la nouvelle génération. Les deux multi-champions du monde ont ainsi rappelé que « le talent est fondamental mais s’il n’y a pas de discipline et de méthode il est perdu ».
Il appartiendra au dernier incorporé de l’académie VR46, Alberto Surra, 17 ans, de mettre en valeur tout le bien fondé de la démarche assumée à Tavullia. Après s’être entraîné avec la troupe italienne il a été transféré de l’équipe CIV Bardahl VR46 Riders Academy à l’écurie Rivacold Snipers dans le championnat du monde Moto3. « Surra nous a semblé être un bon choix car c’est un pilote avec un grand talent qui a très bien fait dans les petits championnats. Puis il a passé un an avec nous et s’est entraîné avec nous » dit Rossi à son sujet. « J’ai l’impression qu’Alberto est un bon garçon et je pense qu’il est aussi un pilote rapide », termine sur Speedweek le mentor de la VR46.