Cela arrive plus fréquemment chez Aprilia qu’ailleurs et le phénomène touche plus souvent Maverick Viñales que les autres pilotes en RS-GP. Quoi donc ? Les départs ratés en Grand Prix MotoGP. A Noale, on reconnait qu’il faut travailler sur ce sujet qui ne donne pas satisfaction de puis trop longtemps, mais le Top Gun est un thème en lui-même. Car lorsqu’il était chez Yamaha, déjà, il n’était pas l’homme de l’envol sur la grille de départ pas plus celui des débuts de course. Celui qui a été son équipier Valentino Rossi s’en souvient. Et il le rappelle même, soulageant ainsi un peut les ingénieurs Aprilia de leur propre responsabilité …
La Champion du Monde en titre et leader actuel du classement général comme officiel Ducati Pecco Bagnaia l’a répété au Red Bull Ring : un Grand Prix se gagne dès les premiers mètres, lors d’une première partie d’accélération qui vous catapulte de votre position de départ jusqu’au premier virage. Pendant quelques courses, KTM avait trouvé quelque chose. Mais en Autriche, Ducati a repris l’avantage. Pendant ce temps, celui qui partagé la première ligne avec Bagnaia et Brad Binder, soit Maverick Viñales, n’a jamais fait illusion, une fois que les feux rouges se sont éteints.
La faute à l’Aprilia ? Pour Valentino Rossi, ce serait trop facile et injuste de jeter la pierre à l’usine de Noale … Sur MOW, il donne ainsi ce sentiment sur l’Espagnol qu’il connait bien : « les départs ont une partie technique importante, mais il ne faut pas oublier la partie psychologique », analyse ainsi le Doctor. « C’est ce que ressent le pilote dans sa tête lorsqu’il est seul au départ de la course, qui est toujours un moment critique ».
Valentino Rossi : « Maverick Viñales est celui qui va le plus vite, qui roule le mieux, mais finalement il rapporte peu »
Il précise : « ce n’est pas forcément une question de réaction, car il y a le pilote qui est calme au départ, celui qui est excité, concentré, et il y a plutôt celui qui voudrait obtenir le résultat mais il n’y est pas parvenu depuis longtemps. Il sait qu’il peut le faire mais il est tendu. Pour finir, c’est une fraction de seconde ».
La situation générale posée, il en arrive à celle particulière de son ancien équipier chez Yamaha : « Viñales me semble vraiment fort, le samedi il m’a impressionné sur la piste, c’est lui qui allait plus vite, celui qui roulait mieux, mais finalement il rapporte peu. Peut-être qu’il souffre un peu de cette chose. Parce que cela reste un peu inachevé. C’est toujours lui qui va le plus vite aux essais, mais il manque toujours quelque chose le dimanche ».
« Soit il démarre mal, soit il touche quelqu’un. Viñales n’a pas mal démarré le dimanche. Il n’a pas vraiment commencé, il a quitté sa position de départ un poil plus tard » mentionne encore Vale. On rappellera que Maverick Viñales est tombé de la deuxième à la septième place lors de la course de Sprint en Autriche avant le virage 1. Lors du Grand Prix, il a chuté très rapidement à la huitième place.
Sa réaction a été : « il est obligatoire d’améliorer notre système de départ, il n’y a pas d’autre moyen. Mais en tant que pilote, je ne peux rien faire d’autre, je fais tout ce que je peux, tout ce qu’ils me demandent de faire, et c’est quelque chose que les techniciens doivent améliorer ». Pour Valentino Rossi, il y a cependant une autre marge de progression sur laquelle il faudrait réfléchir …
