En MotoGP, il est un personnage essentiel dans l’environnement du pilote. Il s’agit du chef-mécanicien. Il fait certes son travail de recueil d’informations auprès de son champion pour mieux les retranscrire à l’équipe qui apporte les actions correctives souhaitées sur la moto. Mais il est aussi un point d’appui, un confident, un régulateur d’émotions. La complicité et la même vue d’esprit globale sont l’avers et le revers d’une osmose alimentant une bonne synergie. Une démarche essentielle pour Valentino Rossi qui a beaucoup gagné et qui continue parce qu’il veut ressentir le plaisir de la compétition. Son nouveau chef mécanicien David Munoz a donc une mission cruciale. Et il semble bien s’en sortir !
Un pilote a un manager, parfois d’un doublé d’un coach, et il a son chef-mécanicien. Valentino Rossi en est à son troisième. Il y a d’abord eu Jeremy Burgess, avec une relation qui dépassait le côté professionnel ouvrant la voie aux échanges actuels. Puis Silvano Galbusera est arrivé en 2013. Aujourd’hui, le Doctor a fait le pari de David Munoz, un plus jeune, inexpérimenté en MotoGP mais venu de son team en Moto2. Vale, clairement, cherche à travers lui avant tout une méthode et un état d’esprit…
Des objectifs qui semblent atteints. Selon Rossi, Munoz a apporté une bouffée d’air frais à l’équipe. L’approche du nouveau chef d’équipe inspire le nonuple titré : « il y a un an, j’ai compris que nous avions besoin d’un changement » raconte Vale. « Nous avons donc changé le chef d’équipe et essayé un jeune homme du Moto2 qui n’avait aucune expérience en MotoGP. J’ai aimé son approche parce que cela fonctionnait en Moto2 et j’aimais ça. Très à l’aise. Il peut m’apprendre beaucoup. C’est une autre façon de travailler. Nous avions besoin d’une bouffée d’air frais », assure l’officiel Yamaha.
Le fait d’armes de Jerez 2
Lors de la deuxième course à Jerez, Munoz a vécu son premier grand moment. « A Jerez, nous avons changé quelque chose qui a amélioré mon ressenti. J’ai pu prendre plaisir à piloter tout le week-end. Je suis remonté sur le podium après un long moment. C’était une phase difficile. C’était donc une sensation formidable », a commenté Rossi sur sa performance de juillet.
Clairement, Munoz a joué un rôle majeur dans le succès à Jerez et il donc été une force dans le bras de fer politique avec Yamaha que Valentino Rossi a lui-même avoué. L’homme de Tavullia est donc enthousiaste à l’idée de travailler avec l’ancien chef d’équipe de Moto2 : « outre ses compétences techniques, il a une approche détendue et respire l’optimisme. Il est important pour le pilote d’avoir ce soutien dans les stands » termine Rossi.
David Munoz suivra Valentino Rossi chez Petronas ; ce qui veut dire que Fabio Quartararo ira dans le team officiel Yamaha avec son chef mécanicien actuel. Pour le Doctor, l’embellie de Jerez 2 n’a pas été encore confirmée. Nous verrons à Misano, si les M1 retrouveront un semblant de forme pour juger des véritables effets de la nouvelle approche technique de Vale…
