La longévité de Valentino Rossi au plus haut niveau d’un MotoGP qui n’a sans doute qui plus est jamais été autant disputé ne cesse pas d’étonner. Face à un Marc Marquez qui s’avère être un véritable phénomène, le Doctor tient tête et fait parler son expérience pour contrer la fougue. Dans une adversité tant sportive que technique, il a réussi à décrocher la troisième place du championnat en 2018. Certes sans la moindre victoire. Mais le podium final est là ! Et pourtant, d’aucuns pensent que son temps est révolu. Dernièrement, Alberto Puig du HRC a enfoncé ce clou. Mais l’homme de Tavullia ne plie pas…
S’il est un sujet que Vale ne peut jamais oublier, c’est bien celui de son âge. On le lui rappelle sans cesse. Sur Tuttomotoriweb, il commente : « l’âge n’a pas d’importance. Je ne pense pas aux risques quand je cours. Si vous m’accusez de ne pas gagner depuis Assen 2017 alors que Maverick a remporté cette année l’Australie, je réponds que nous avons malheureusement mal géré les réglages en Australie et le choix des pneus. Mais ce n’était connu qu’après la course. Chaque fois que je suis battu, on me dit que je suis fini. C’est bien parce que j’ai entendu ces choses plusieurs fois au cours des 10 dernières années. »
Sur sa disette de succès, il développe : « nous avons eu beaucoup de problèmes à Misano et en Aragon. La victoire de Maverick a aidé l’ensemble de l’équipe en détendant l’atmosphère. Cette chose a tout de suite semblé être un remède. Nous sommes sortis d’un moment difficile et l’harmonie est immédiatement revenue. Physiquement, j’étais plus en forme en 2018 qu’en 2017. En 2017, je me suis cassé la jambe et parfois en la fin de course j’étais fatigué. Honnêtement, cela se passait parfois même avant cette blessure, raison pour laquelle je me suis entraîné encore plus l’hiver dernier. Il doit y avoir une différence entre les jeunes conducteurs et moi ».
Valentino Rossi a ensuite conclu : « il s’agit principalement de s’améliorer. Vinales n’a que 25 ans, il est donc logique qu’il apprenne et s’améliore d’année en année. D’autre part, je dois me concentrer davantage sur les aspects techniques, rendre la moto plus puissante et améliorer mon style de conduite. Avec l’expérience, vous apprenez à donner le meilleur quand cela compte. Quand tu es jeune, tu penses moins et tu vas toujours à fond. En course, il faut toujours être prêt à prendre des risques. Je ne pense jamais à m’épargner en course ».
Et on l’a vu lors d’un éprouvant Grand Prix de Malaisie qu’il n’a lâché qu’à quatre tours du but. Jusque-là, il était devant un Marquez à qui il rendait coup pour coup…