pub
MotoGP

Le Grand Prix de France qui s’annonce pour le week-end prochain sera la cinquième manche d’un championnat MotoGP qui entre généralement à ce moment du calendrier dans le dur de son marché des transferts. Une situation qui ne concerne à vrai dire cette année qu’un Franco Morbidelli dont la place chez Yamaha, qui n’aligne plus dans la compétition que ses deux motos officielles, est débattue depuis maintenant pratiquement deux ans. Mais l’heure de vérité approche pour celui qui est un protégé de Valentino Rossi, puisque issu de son académie de Tavullia. Le même Rossi qui est depuis peu ambassadeur officiel de la marque d’Iwata et que Lin Jarvis regarde à présent avec intérêt en tant que patron de l’équipe VR46, qui serait le team satellite idéal pour le blason aux diapasons. Une conjoncture politique qui oblige certainement Yamaha à traiter le cas de l’italo-brésilien avec tous les égards dus au rang de son mentor… Qui met aussi son poulain face à ses responsabilités.

Lors du dernier Grand Prix d’Espagne, Lin Jarvis et Valentino Rossi se sont croisés, chacun dans le cadre de leur fonction respective de patron d’écurie. Yamaha a joué les entremetteurs en élevant le Doctor à la distinction d’ambassadeur de la marque. Entre l’Anglais et l’Italien, le cas de Franco Morbidelli a été débattu. Et voici ce qui en est ressorti.

Le compte-rendu est fait par le nonuple titré lui-même dans les colonnes de crash.net qui rappelle d’abord l’importance du moment pour celui qui a été vice-champion du monde MotoGP en 2020 : « c’est un moment crucial pour Franco ». Et pour cause, puisque l’échéancier est le suivant : « dans ces quatre ou cinq courses, ils décideront s’ils le garderont dans l’équipe d’usine ». Ce qui veut dire qu’au soir du Grand Prix de France, ou au plus tard celui du meeting suivant au Mugello, le sort de Morbidelli sera scellé.

Franco Morbidelli, Monster Energy Yamaha MotoGP™

 

Valentino Rossi : « le seul moyen de rester en MotoGP est d’aller aussi vite que Fabio Quartararo, c’est la cible »

Pour évaluer sa situation et en tirer les conclusions qui s’imposent, il faut un curseur, une base de réflexion, et si Le Doctor ne demande pas à son protégé l’impossible, soit remporter des victoires, du moins attend-il de lui le minimum syndical comme pilote titulaire dans un team officiel qui consiste à dominer son équipier…

On lit ainsi le but à atteindre : « le seul moyen est d’aller aussi vite que Fabio Quartararo. C’est la cible » reconnait le nonuple titré. « C’est difficile avec Yamaha, en ce moment. Mais il doit donner son maximum pour garder sa place dans l’équipe d’usine » conclut l’homme de Tavullia qui assure ainsi qu’il n’y aura pas de favoritismes ni d’indulgence de sa part dans le traitement du cas Morbidelli.

Certes, mais en cas d’échec sur l’objectif fixé, quelle pourrait être la solution de rechange pour Yamaha ? La tendance forte actuelle constatée ce week-end du côté de Barcelone où le WSBK est en compétition veut que Toprak Razgatlioglu reste sur sa R1. Jorge Martin ne semble plus aussi motivé de lâcher sa Ducati privée mais potentiellement gagnante pour une Yamaha d’usine mais loin du compte. Sinon, il y aurait bien Alonso Lopez du Moto2, certes prometteur, mais qui relève du pari sur le moyen terme.

On le voit, il n’y a pas pléthore d’options pour Lin Jarvis qui prend conscience que seul le résultat compte pour susciter convoitises et vocations. Une situation qui vaut aussi dans sa quête d’une équipe satellite, un dossier où l’on rencontre encore Valentino Rossi qui se montre tout aussi froid comme patron d’écurie que comme mentor d’un de ses académiciens : pour commencer à discuter d’un avenir commun, il faut d’abord montrer que l’on est capable de gagner.

Francesco Bagnaia, Valentino Rossi, Franco Morbidelli, Press-Conference, Gran Premio Octo di San Marino e della Riviera di Rimini

Tous les articles sur les Pilotes : Franco Morbidelli

Tous les articles sur les Teams : Monster Energy Yamaha MotoGP