Le cap des 40 ans est maintenant passé pour un Valentino Rossi qui, après la fête, va pouvoir se concentrer à nouveau sur ce qui sera sa vingtième saison en catégorie reine. Et sa vingt-troisième absolue. Une longévité qui n’a nullement rogné sa détermination à jouer la victoire à chacune de ses représentations. Et le titre mondial à chaque campagne. Mais le Doctor avoue aussi regretter deux vides, dont un ne sera sans doute jamais comblé…
Valentino Rossi a 40 ans mais n’est pas prêt à prendre sa retraite. Cependant, il sait exactement où il en est : « vous devez être très réaliste. Je me rends compte qu’il y a 10 ou 15 ans, j’étais le plus rapide sur la piste et souvent plus. Mais je sens que si je travaille bien, je suis en forme et concentré, je peux être celui qui est le plus fort ».
Et être le plus fort, c’est aller chercher ce satané dixième titre que sa propre mère qualifie de malédiction : « c’est un rêve auquel je crois fermement, mais c’est aussi un regret car je pourrais déjà l’avoir. J’ai perdu deux titres de champion du monde lors de la dernière course et j’ai également été vice-champion du monde à plusieurs reprises. Alors au vu de ma carrière, je le mérite. C’est pourquoi j’essaie », a-t-il admis.
Il ajoute : « j’aurais remporté le titre en 2006 à Valence si j’étais resté calme et si je n’avais pas chuté. Ensuite, il y avait beaucoup de choses que je ne comprenais pas, que ce soit une erreur ou non. Être allé chez Ducati, ou même chez Yamaha, au lieu de continuer à gagner sur Honda. Ou ce qui s’est passé en 2015 quand j’ai malheureusement perdu le championnat. Mais la véritable erreur a été 2006, j’aurais pu gagner ».
L’autre regret est celui-là : « je ne sais pas si je pourrais gagner avec la Ducati actuelle. Mais j’ai vraiment regretté de ne pas pouvoir gagner avec eux. Ce n’était pas le bon moment. Tous les deux, nous n’avons connu la réussite ».
Dans des propos relayés par Speedweek, il termine au sujet d’une retraite dont on le ressasse à toute occasion : « est-ce que c’est mon dernier contrat ? Honnêtement, je ne sais pas. Ce pourrait être le dernier ou pas. Nous parlons d’arrêter quelque chose qui n’a même pas encore commencé. Pour le moment, je veux continuer à courir. Peut-être que c’est un peu une drogue. C’est ce que tu aimes, ce que tu veux faire. Le reste ne vous donne pas la même chose. Je ne suis pas prêt à arrêter et à prendre ma retraite. L’idée d’arrêter ne me terrorise pas. À un moment donné, cela arrivera. Mais tant que je peux le faire, je veux continuer ».