Valentino Rossi a pris la parole en vue d’une saison 2021 qui sera ni plus ni moins que son 26è championnat du monde. Une longévité qui inspire seule le respect. A 42 ans, le Doctor s’apprête à partir au combat contre un peloton dont la majorité pourrait être ses fils. Il fixe sa feuille de route et donne une indication sur ce qu’il pense de ce paddock du monde d’après …
Valentino Rossi remettra ça cette saison, pour la vingt-sixième fois, mais dans un sens, ce sera aussi une première. En effet, jamais dans sa carrière au plus haut niveau de la compétition moto il ne s’est présenté au départ avec le cuir d’un pilote satellite. C’est pourtant ce que ses nouvelles couleurs Petronas vont suggérer. Néanmoins toujours dans le giron Yamaha, il aura comme équipier son élève Franco Morbidelli, ce qui en dit long sur sa longévité dans le milieu …
Le Doctor ne se confie pas si souvent mais il s’est ouvert sur le Corriere della Sera sur ce qu’il attend de cette nouvelle campagne, la seconde d’un monde d’après qui ne le réjouit pas vraiment. Sur ce point, il avoue : « ce sera un autre championnat anormal. L’année dernière, dans la course avec des gradins vides autour de moi, je me suis demandé : à quoi ça sert ? Qu’est-ce que je fais ici ? J’espère que ça ira un peu mieux, avec moins de courses répétées sur la même piste, bref, j’attends un vrai championnat du monde. Quant au virus, je suis prêt à me faire vacciner ».
Valentino Rossi : « la course à 42 ans ne change pas grand-chose »
A la question qui lui demande après quoi peut-il encore courir, il répond à la fois simplement et fermement… « Je cours parce que je pense que je peux gagner le dixième titre, mais ce n’est pas une obsession. Je serais heureux de bien faire, de monter sur des podiums, d’être un protagoniste, dans le combat. Gagner en MotoGP est une entreprise difficile, car le niveau des pilotes est très élevé ».
Le poids des années se fait-il sentir ? Pour le Doctor, c’est un faux débat : « la course à 42 ans ne change pas grand-chose, je pousse au maximum en évitant de faire des bêtises, mais j’étais comme ça même à 20 ans, je n’ai jamais été un pilote imprudent. Si je dépassais Stoner au Corkscrew à Laguna Seca c’est parce que ce n’était pas le plus risqué. C’était spectaculaire et célèbre, mais à ce moment-là, ça va lentement ».