Valentino Rossi sera encore un peu plus en 2023 un pilote automobile du fait de son désormais statut de pilote officiel de la marque BMW. Mais il restera toujours dans les mémoires comme celui qui a bouleversé les codes de ce qui a été son habitat naturel depuis des décennies, soit le paddock des Grands Prix. Un parcours caractérisé par ses neuf titres mondiaux dont sept dans la catégorie majeure. Cependant, le Doctor a aussi vécu ses douze dernières années de service sur une MotoGP sans pouvoir décrocher le dixième sacre tant espéré. Pourquoi ? Pour diverses raisons dont une identifiée : le changement de génération des adversaires, mentalement formatés différemment des précédents.
Valentino Rossi a pris sa retraite de pilote titulaire en MotoGP en 2021. Il a laissé un certain vide qui a été un des éléments qui ont fait que les gradins sur les circuits à la venue de certains Grands Prix se sont clairsemés. Vale a marqué de son empreinte le paddock dont la promotion revient aux hommes de Carmelo Ezpeleta réunis au sein de Dorna. Par une approche aussi délurée qu’incisive, il a aussi bousculé ses contemporains, des adversaires qui ne s’attendaient pas à être mis ainsi sous pression, y compris en dehors de la piste.
« Valentino Rossi en a détruit plus d’un mentalement au cours de sa carrière«
Cela a marché un temps et Ramon Forcada, à la carrière aussi longue dans le milieu que la légende des Grands Prix, note cet aspect de l’histoire du Doctor. Le chef mécanicien n’a jamais travaillé avec lui, mais il s’en souvient comme d’une personne excellente du point de vue de la stratégie et des jeux psychologiques. S’adressant à YouTube PecinoGP dans des propos relayés par motorcyclesports, il constate d’abord : « Valentino était un expert en guerre psychologique, jusqu’à ce qu’il trouve des pilotes plus rusés que lui ».
L’arrivée d’une nouvelle génération qui a changé la donne selon Ramon Forcada : « c’est pour cette raison que Valentino est l’un des meilleurs pilotes qui aient existé et n’a pas gagné depuis 2009 : parce que d’autres sont arrivés et ont assimilé cet aspect des choses pour la première fois. La génération est arrivée, à quelques années d’intervalle, composée de Dani Pedrosa, Casey Stoner, Jorge Lorenzo, Andrea Dovizioso qui se sont dit : « ce gars est là pour qu’on le batte, pas pour autre chose ». Ils ont été les premiers à comprendre et ce sont eux qui ont réussi ». Et l’Espagnol termine : « Valentino était le stratège numéro un et nous avons vu combien il en a détruit mentalement au cours de sa carrière ».