Oscar Haro, ancien collaborateur de l’équipe LCR Honda, est désormais l’un des commentateurs MotoGP les plus populaires en Espagne et au-delà. Dans le podcast YouTube « Fast & Curious », il a livré une analyse des clés du succès de Marc Marquez, tout en ne manquant pas de critiquer le nonuple champion du monde Valentino Rossi.
Haro a toujours admiré le grand talent de Marc Marquez, qu’il considère comme le dernier pilote légendaire ayant marqué l’histoire de Honda. Depuis le départ de Marquez, Honda peine à retrouver les sommets, ce qui en dit long sur l’impact du phénomène Cervera. Selon Haro, avant Marquez, seul Casey Stoner pouvait rivaliser en termes de talent et de détermination : « les pilotes qui m’ont le plus émerveillé sont Casey Stoner et Marc Marquez. Ils ont tous les deux une faim incroyable… le talent ne se crée pas, on naît avec, on ne peut pas le développer. »
Pour Oscar Haro, le talent seul ne suffit pas en MotoGP. Il faut aussi du travail, du dévouement, et une obsession pour les détails : « j’ai beaucoup de souvenirs avec Marc à 22 heures… Tout le monde était à l’hôtel, et il m’a appelé pour voir l’ingénieur de piste parce qu’il y avait deux virages qu’il ne comprenait pas. Quand vous avez cette faim insatiable, combinée au talent de Marc, personne ne peut vous surpasser. »
« Première année, quatre courses sans expérience sur la Ducati et il tourne 8 secondes plus vite que vous et ne se plaint de rien… C’est la grandeur de Marc Marquez »
La capacité de Marquez à s’adapter rapidement à la Ducati après plus d’une décennie sur la RC-V démontre encore une fois sa grandeur. Avec une Desmosedici moins à jour que celles de Bagnaia et Martin, Marquez parvient à rester compétitif : « maintenant, ce type arrive, et il est huit secondes plus rapide. Première année, quatre courses sans expérience sur la Ducati et il tourne 8 secondes plus vite que vous et ne se plaint de rien… C’est la grandeur de Marquez. »
Haro n’oublie pas les épreuves physiques endurées par Marquez, notamment sa grave blessure et les multiples opérations chirurgicales : « d’un point de vue sportif, pour moi il est au-dessus d’un Michael Jordan. Marc a fait ça : il s’est coupé le bras, l’a tordu et l’a soudé pour devenir champion du monde et cela n’a pas de prix. »
Quant à Valentino Rossi, malgré ses neuf titres mondiaux, Haro reste critique : « Valentino était très bon et incroyablement talentueux, mais il n’a pas travaillé comme Marc. Il s’est battu avec des pilotes comme Biaggi, Capirossi, Sete… mais il n’a pas affronté la férocité actuelle de 17 pilotes en une seconde » conclut-il sur Corsedimoto.
Pour Haro, Marc Marquez reste le plus grand, non seulement par son talent, mais par sa capacité à se dépasser constamment et à relever chaque défi avec une détermination sans faille.