Valentino Rossi est un pilote moto retraité, mais aussi un futur rookie dans une saison complète de sport automobile. Mais pas seulement. C’est aussi officiellement un patron de team en MotoGP et il est la figure de proue d’une académie VR46 née d’un drame. Un ensemble, une structure qui apporte beaucoup à la relève italienne qui en bénéficie. Mais il ne s’agit pas que de ça. Le Doctor voit plus grand, et déclare l’ambition d’un titre dans la catégorie reine après ceux pris en Moto2. Une sorte de dixième sacre par procuration ?
Dans son entretien fleuve avec Graham Bensinger, Valentino Rossi a refait l’historique d’une VR46 née d’un drame de la course. C’est en effet au lendemain de la tragique disparition de Marco Simoncelli que l’académie est arrivée. Mais avant la naissance, il y a eu la mort… « La mort de Marco a été un choc, aussi parce que j’étais directement impliqué dans l’accident » se souvient Vale. « Pendant une heure nous sommes restés là à pleurer sans rien dire, parce qu’il n’y avait rien à dire. Même maintenant, quand j’y pense, il ne semble pas que dix ans se soient écoulés, mais trois. Pourtant il y en a dix ».
De ce drame est donc sortie la vie, et le premier objectif de cette académie a été de s’occuper de Franco Morbidelli : « à cette époque, Franco avait perdu son père et lui aussi était un peu perdu. Nous avons donc décidé de l’aider, et c’est ainsi que les choses ont commencé. Puis il y avait aussi mon frère, et petit à petit nous avons commencé à grandir. Imaginez : l’année prochaine nous aurons quatre pilotes en MotoGP » commente Valentino Rossi.
Valentino Rossi : « Uccio et Albi m’ont beaucoup poussé, ils m’ont toujours dit qu’on pouvait s’amuser«
Un effectif qui marque une certaine réussite, mais le Doctor veut clairement plus : « maintenant, nous avons pour objectif de remporter le titre MotoGP avec l’un de nos pilotes. Nous avons aussi une équipe, mais elle vient de naître et les choses sont plus compliquées là-bas en ce moment. Mais le paddock c’est comme une ville, on a de bonnes relations et là encore la décision s’est prise assez naturellement. Uccio et Albi m’ont beaucoup poussé, ils m’ont toujours dit qu’on pouvait s’amuser ».
Aussi au cours de la saison écoulée, il y a eu des moments difficiles, avec l’histoire du sponsor Aramco n’arrivant jamais, et des critiques plus ou moins voilées ont été soulevées sur le travail de l’équipe naissante. Rossi a cependant sa réponse, indirecte, à ces vents contraires : « pourquoi est-ce que je travaille avec mes amis ? Parce que nous nous connaissons depuis toujours, avant que je sois célèbre. Je vais bien avec eux, nous allons bien, et je sais que je peux leur faire confiance. C’est une relation différente de celle que je peux avoir avec les autres ». Et il termine sur Insella.it cette œuvre qu’un ranch symbolise : « les résultats sont sortis au-delà de toutes les attentes ». Mais il y a encore une dernière étape à franchir…