Avant d’embarquer tout le monde direction la Malaisie qui réouvrira sur son tracé de Sepang le bal de l’intersaison 2018 du MotoGP, les troupes Yamaha se sont présentées à Madrid. Une cérémonie marquée par l’annonce du renouvellement du bail de Maverick Viñales qui a choisi de poursuivre sous l’auvent au diapason jusqu’en 2020. Voilà l’écurie officielle d’Iwata assurée d’une de ses ouailles. Il reste maintenant à finaliser avec la seconde : Valentino Rossi.
Un Doctor qui, au passage, en sera à sa vingt-troisième campagne en Grand Prix et sa quinzième en catégorie reine. Du jamais vu pour un pilote qui affrontera des adversaires de parfois de quinze ans ses cadets. Et pourtant, il est toujours là, luttant pied à pied pour les podiums, habité par l’idée d’un dixième titre. Le secret de sa jeunesse éternelle ? « Pour moi il est important de pratiquer de la gym et de s’entraîner à moto, qui plus est ces dernières années. Nous avons notre propre circuit où nous pouvons faire du flat-track. En cours de saison, vous devez poursuivre cet entraînement, mais en réduisant quelque peu la cadence pour ne pas risquer une blessure. »
Certes, mais pas que : « tout dépend de votre motivation, si vous avez toujours plaisir à faire ce que vous faites ». Et pour garder ça, il faut des résultats. A 38 ans, Vale tient donc à évaluer la situation avant de se prononcer sur la suite : « dans ma carrière, j’ai parfois signé tôt, d’autre fois plus tard. Cela dépend de plusieurs facteurs. Je veux attendre, notamment les trois tests à venir et, peut-être ensuite, les trois premières courses ».
L’échéance des six premiers Grands Prix avancée lors de la saison 2017 a donc été réduite. « La question sera de savoir si je suis toujours dans le coup, si j’ai la motivation pour me donner tout le temps à 100%, pour garder ma concentration intacte et m’entraîner tous les jours. Ou si je préfère rester à la maison à regarder les Grands Prix dans mon divan ou travailler sur les jeunes pilotes. Stop ou encore, ce sera la décision à prendre ».
Si les résultats sont là, alors dès le retour en Europe, les choses devraient s’accélérer. Même si un point reste à éclaircir : « d’habitude, on part toujours sur deux ans, mais ça peut très bien être cette fois une saison. Yamaha est ouvert sur cette question alors on va discuter de ça. Nous sommes positifs et optimistes et nous ne sommes pas pressés ». Il faudra donc bien regarder les prochains tests et le début de la saison pour deviner ce que sera la suite…
