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Le monde doit faire face à une pandémie qui oblige à tout revoir dans nos attitudes, nos interactions tandis qu’il bouleverse doucement mais sûrement l’environnement économique et social. Bien malin celui qui sera capable de définir ce qu’il en ressortira, lorsque, enfin, cette COVID-19 sera maîtrisée. Ce monde d’après dont on nous parle n’est qu’une douloureuse transitions vers celui de demain dont on ne sait encore rien. Pendant ce temps, contre vents et marées, Dorna a réussi à mettre sur pied une saison de MotoGP. Son paddock est aussi toujours debout mais pour que tout ça soit possible, il a fallu payer un prix. Valentino Rossi nous dit lequel…

Organiser un Championnat du Monde lorsque ledit monde ferme toutes ses frontières et enjoint ses habitants à limiter contacts et déplacements relève de la gageure. C’est pourtant ce que Dorna a réussi à faire. Pour ça, il a fallu concentrer les événements dans le temps et l’espace, en faisant prendre conscience au paddock que c‘était ça ou sombrer.

Alors nous avons un calendrier proposant de épreuves uniquement en Europe réparties de juillet à novembre. Concrètement, cela veut dire 14 épreuves en quatre mois, et sur neuf pistes puisque Jerez, Spielberg, Misano, Aragón et Valence accueillent deux meetings en deux week-ends successifs. Dernièrement, il y a eu neuf Grands Prix en seulement neuf semaines, dont trois en autant de week-ends de rang avec les deux Misano et Barcelone… Agrémentés d’une journée de test !

Après le cessez-le-feu de ce dimanche, les hostilités reprendront au Mans dimanche prochain, pour un rush jusqu’au final de Portimao le 22 novembre. A ce rythme, un pilote de la trempe de Valentino Rossi, du haut de ses 41 ans, a bien eu besoin des pilules bleues revigorantes pour ne pas connaître de panne devant l’épreuve à combler. Il l’a justement signalé sur son casque lors du double passage à Misano…

Il reste six courses en sept semaines

Reste que le Doctor avoue que tenir un tel rythme n’est pas facile : « c’est dur tant du point de vue mental que physique » a avoué Vale très franchement. « Nous avons maintenant un peu d’expérience avec les doubles épreuves, il y en a déjà eu trois, donc je peux dire que je ne les aime pas vraiment. D’abord d’un point de vue psychologique, car après une semaine où vous avez donné votre maximum sur une piste pour courir, c’est assez ennuyeux. L’excitation et la motivation ne sont alors plus aussi grandes qu’elles le seraient si l’on changeait de piste ».

« C’est également physiquement difficile de disputer les » Triples  » », a ajouté l’officiel Yamaha. « Entre les deux Grands Prix de Misano, nous avons également fait un test mardi, c’était extrême pour le corps, ce n’était pas une idée particulièrement géniale », a ajouté Rossi.

La détente n’est pas en vue, car du Grand Prix de France attendu pour le 11 octobre à la finale de la saison le 22 novembre au Portugal, il y aura six courses en sept semaines. En outre, il y aura une journée de test sur les machines de série à Portimão le 7 octobre, que 13 pilotes réguliers ont jusqu’à présent confirmés.

« Désormais, nous n’avons que des triples jusqu’à la fin, donc nous devrons serrer les dents », prédit le neuf fois champion du monde. « Mais c’est comme ça, c’est une année étrange et tu dois le faire comme ça, sinon nous n’aurions pas piloté du tout. Mieux vaut comme ça que pas du tout. Mais j’espère que nous reviendrons bientôt à une situation normale », termine sur Speedweek avec Nora Lantschner celui qui fera une 26ème saison de Grand Prix en 2021 sous les couleurs de Petronas.

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