Pecco Bagnaia y est allé de sa conférence de presse en compagnie de celui avec qui il aura la grande explication finale ce week-end à Valence, pour un Grand Prix qui délivrera à son terme le nom du Champion du Monde de la saison 2022 en MotoGP. L’officiel Ducati s’est montré serein avec cependant cette phrase souvent répétée qui est une évidence, mais aussi une préoccupation qui peut hanter bien des nuits : « nous devons terminer le travail » …
Pecco Bagnaia est sans doute son ennemi principal dans ce Grand Prix de Valence dont les données le positionnent immanquablement comme le grand favori pour se retrouver en tant que couronné de l’année en MotoGP. Une situation peut-être trop confortable qui peut faire tergiverser au moment crucial de clore les débats. De fait, il aborde l‘échéance avec un état d’esprit vif et alerte… « Il faut continuer à attaquer, ce sera important d’être intelligent et éveillé ce week-end » assure l’officiel Ducati.
« Nous sommes en meilleure position que Quartararo, mais nous devons terminer le travail » mentionne-t-il. « Valence est une bonne piste pour nous, en 2021 j’ai gagné ici, notre Ducati est très compétitive, mais le MotoGP est un monde plein de surprises, donc nous devons essayer de travailler comme d’habitude et se battre pour la victoire ». Le trophée tant désiré séparait les deux protagonistes et il lui a été demandé de le toucher. Ce qu’il a catégoriquement refusé… « Peu de pilotes peuvent dire qu’ils ont leur nom sur le trophée MotoGP, donc il faut avoir un énorme respect pour ce trophée, c’est pourquoi je n’y ai pas touché, mais je ne suis pas particulièrement superstitieux » a-t-il expliqué…
Pecco Bagnaia : « je pense que Fabio est l’un des plus grands, c’est fantastique de pouvoir se battre avec lui«
L’Italien sent donc l’importance du moment, mais il aura des soutiens de qualité qui peuvent aussi accentuer la pression… « Valentino sera ici à Valence, ça peut être d’une grande aide d’avoir Rossi avec nous, il sera aussi là pour rester proche des autres pilotes de l’Académie. Il sait ce que je ressens, il sait cette situation, il va m’aider comme un vrai coach. Je pense que ça va m’être d’une grande aide » précise le Piémontais. « Le meilleur conseil qu’on m’ait donné cette année est de garder mon calme et de réaliser que je suis compétitif. J’étais déjà compétitif, mais je n’étais pas sûr de mon potentiel. Je sentais que j’avais besoin de résultats pour le prouver, et c’est pour ça que j’en ai fait un gâchis ».
Sur le grand dimanche qui arrive, il dit : « il reste encore trois jours avant la course, je ne veux pas trop y penser. Bien sûr, quelque chose pourrait changer, mais pour l’instant, je veux juste rester concentré sur mon objectif. Je souhaite à Quartararo de profiter de la dernière course, j’espère que ce sera une bataille loyale. Je pense que Fabio est l’un des plus grands, c’est fantastique de pouvoir se battre avec lui ».
Une remarque qui lui a rappelé quelques souvenirs : « la première fois que Quartararo et moi nous sommes battus sur la piste, c’était en 2015 en Moto3 au Qatar, Fabio était à sa première course, on s’est aussi touché le dernier tour : il essayait de me doubler, il est entré plus tard et on s’est touché, je me suis retrouvé à la huitième place et lui à la cinquième. Dans toutes les batailles des années suivantes on s’est touché, mais c’était quand même toutes de belles batailles ». Avant celle de ce dimanche en MotoGP ?